En mars dernier, j’avais étrillé la Bridge Linux, car elle n’était pas vraiment bien finie. La sortie d’une version en ce début décembre m’a donné envie de lui redonner une nouvelle chance, histoire de voir les évolutions accomplies en l’espace de 9 mois.
J’ai donc pris l’ISO xfce en 64 bits, car à l’origine, la Bridge Linux proposait Xfce.
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom bridge-xfce-2012.12-x86_64.iso -no-frame --boot order=cd &
L’installateur est en grande partie le même, bien qu’amélioré au niveau de la gestion des traductions et des langues. Cependant, si vous utilisez une machine avec un UEFI, il faudra mettre les mains dans le cambouis pour installer le gestionnaire de démarrage, comme indiqué dans le fichier « README » disponible sur le bureau.
Très bon point, l’installateur est traduit, et il se résume à suivre les étapes les unes après les autres.
Et surtout – j’ai pu vérifier cela hier soir dans un test préliminaire – il ne faut pas créer de partition /boot séparée, la distribution ne démarrera pas, le noyau étant déclaré comme introuvable. De plus, il faut partitionner à la main, alors que la plupart des autres dérivées d’ArchLinux propose un partitionnement automatisé 🙁
Les étapes se succèdent, très simplement expliquées, aussi bien pour la gestion des utilisateurs, que de l’installation du chargeur de démarrage.
Un outil post-installation permet de terminer la configuration du système : vérifier les miroirs des dépots, mettre à jour le système, l’ajout du support de l’impression, le bluetooth, l’installation de Java (pourquoi la version d’Oracle, la version libre n’est-elle pas suffisante ?!), LibreOffice (uniquement en anglais !)
A noter le fuseau horaire est mal réglé, et nécessite de passer par la ligne de commande pour être correct, à savoir, pour le fuseau horaire de Paris :
sudo ln -sf /usr/share/zoneinfo/Europe/Paris /etc/localtime
Je retire de ce test rapide de la Bridge Linux une certaine déception : un bug qui empêche d’utiliser un partionnement avec un /boot séparé, la galère si on a une machine en UEFI, l’obligation de trafiquer à la main le fuseau horaire. Ou encore un LibreOffice inutilisable sans passer par la ligne de commande pour rajouter le traitement de texte ou encore le tableur.
Il y a incontestablement du progrès depuis la précédente version, mais l’intérêt de la distribution est vraiment amoindri par des projets comme Manjaro Linux, par exemple.
La Bridge Linux aurait pu être une distribution intéressante pour les personnes cherchant une distribution GNU/Linux à la ArchLinux avec Xfce au dessus. Mais les bugs évoqués plus haut sont assez bloquants au final, mais pas insurmontables. A vous de voir si la Bridge Linux correspond ou pas à vos attentes.