Depuis une grosse semaine, un bruit se répand sur la blogosphère libre : la Fondation Mozilla va arrêter le développement de Mozilla Thunderbird… Non seulement, deux développeurs du logiciel, démontent la rumeur, à savoir Ludovic Hirlimann, et Mike Conley mais Tristan Nitot met une nouvelle fois les points sur les i et les barres sur les t…
Je me suis abstenu de parler de cette annonce prématurée sur le blog, mais l’une des meilleures réponses que j’ai lu est celle de PostBlue : Thunderbird : pas de nouveauté, pas de chocolat :
Certains libristes s’emballent, lisent vite la nouvelle de la génération mac se faisant une bonne gorge chaude à dire que « chez-eux-c’est-mieux-d’abord », et nous y sommes : Mozilla va arrêter le développement de Thunderbird. D’autres d’ailleurs vont plus loin encore, puisque l’arrêt de Thunderbird enfoncerait la crédibilité de la communauté opensource.
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Pour moi, voir la mort d’un projet à l’arrêt de sa course effrénée aux nouveautés, au profit d’une recherche plus poussée de stabilité et de sécurité est, en soi, quelque chose de drôle. Oui, vraiment : drôle. Allons dire ça à Debian ou à LaTeX, qu’on se marre. Il ne m’étonnerait même pas qu’on en vienne à se se taper sur la cuisse, le rire gras et tonitruant, en pensant à tant de beauf^WAppl^WUbun^Wsuperficialité à l’égard du logiciel. Pas de nouveauté, pas de chocolat, c’est ça ?
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La stabilité et la sécurité d’un logiciel tel qu’un client mail en sont pour moi les deux caractéristiques essentielles, qui ne peuvent pas s’effacer au bénéfice d’un « effet d’annonce » aussi vide que l’éjaculat-pré-release de Firefox. Cette illusion de la nouveauté, parée de tant d’artifices clinquants, m’effraie : peut-on avoir confiance en un projet qui, tous les trois mois et demi, ajoute un bouton ci et là, change un menu mais pas ses fonctions, juste histoire de rester psychologiquement à jour, sans pour autant assumer de se consacrer à la stabilité et à la sécurité de celui-ci ? À mon avis, non.
C’est le genre d’article que j’aurais voulu écrire, mais je pense que les mots auraient été un peu moins diplomatique.
Maintenant qui croire ? Les personnes qui sont au coeur du développement du logiciel ou de sombres magazines partisans ?
Merci beaucoup de me citer, déjà – ça me fait tout chose. J’ai très mal digéré qu’au final TB fasse les frais du badbuzz qui l’entourre – raison de mon article, que j’ai voulu complet en l’éditant plusieurs fois.
Ce que je choisis de croire, moi, c’est que c’est un logiciel libre et que – à l’image du gamin dans son garage avec une guitare fait vivre le rock -, tant qu’il y aura quelqu’un pour faire un commit, le logiciel sera toujours vivant.
Et dire que je n’utilise même pas Thunderbird… =D
Bien que n’utilisant pas moi-même Thunderbird, c’est le genre d’annonce dont je me méfie. Le problème reste toujours le même, faire le buzz à coup d’annonces coup de poing , vraies ou fausses. Quand bien même, si c’était une réalité, ce ne pourrait être qu’un certain temps car des développeurs peu ou pas investis jusque là dans le libre reprendrait le flambeau et c’est tout le devenir du libre , jamais de fin.Alors dans l’expectative, attendons de voir et laissons aux oubliettes ces sites fonctionnant avec ce genre d’annonce.
Tu as eu raison de te méfier Frédéric.
Pour la petite histoire, j’ai eu les démentis dès le premier jour, mais j’attendais que le gros des intox passe et qu’elles soient retournées à l’envoyeur.
C’était la meilleure chose à faire même si ça continue de tourner sur pas mal de sites et blogs. Ce matin je l’ai encore reçu en une d’une newsletter, c’est lamentable.Comme quoi , comme je dis souvent autour de moi , il ne faut pas toujours croire ce qu’on lit sur internet et savoir faire le tri.
Dans ce cas, je me désabonne de la newsletter en question, en leur disant qu’au lieu de raconter des énormités, ils feraient bien recouper leurs infos.
C’est prévu comme ça 🙂