ConnochaetOS : un délice pour les machines de génération Pentium/PentiumII :)

Souvenez-vous, du moins pour les personnes ayant connu cette époque lointaine. Nous sommes en 1993, et Intel qui est concurrencé par AMD et Cyrix sort un circuit révolutionnaire, le Pentium. D’abord cadencé aux vitesses folles de 60 et 66 Mhz, il finira sa carrière à 200 Mhz, avec un petit rajout, les instructions MMX. On en est en gros à la 5ième génération de ce genre d’instructions supplémentaires de nos jours, avec le SSE4, qui a été précédé par les SSE3, SSE2 et SSE (alias MMX2).

Bref, au dela de cet aparté technique, depuis 18 ans (déjà !), les processeurs sont devenus des monstres de calculs. Cependant, il arrive parfois de tomber sur d’honorables ancêtres de cette époque encore fonctionnel. Les Microsoft Windows de l’époque ne sont plus maintenus. Et si on une machine bien équipée (64 Mo de mémoire vive voire plus), on peut utiliser des distributions GNU/Linux légère comme ConnochaetOS, basé sur ArchLinux, et donc les paquets sont recompilés pour l’architecture i586.

La première RC de la ConnochaetOS 0.9 étant disponible, j’ai récupéré l’image ISO (400 Mo environ), et j’ai lancé ensuite une machine virtuelle 32 bits.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32G
Formatting ‘disk.img’, fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom connos-0.9.0rc1.iso -boot cd &

Au démarrage, on nous propose de démarrer sur l’installateur. C’est celui de la ArchLinux en simplifié.

Démarrage de ConnochaetOS

Même si on ne peut pas choisir directement le clavier, cette option est proposée à la fin de l’installation, ce qui est logique, vu que les seules entrées qu’on fait jusqu’à cet instant précis sont soit des pressions sur entrée, soit de la saisie de chiffres.

Les principales étapes étant le réglage de l’heure et du fuseau horaire, le partitionnement du disque, la copie des fichiers, et l’ajout d’un compte utilisateur après l’ajout d’un mot de passe pour root.

Les options de l'installateur

Copie des fichiers en cours

Choix de la langue et du clavier

Ajout d'un utilisateur

Une fois grub installé, on peut redémarrer tranquillement. Et l’OS démarre très vite. Basé sur un noyau « libre » (au sens linux-libre du terme) 2.6.32-LTS, l’ensemble charge Slim. Il suffit ensuite d’entrer le duo utilisateur / mot de passe.

IceWM, un gestionnaire de fenêtres léger et connu des vieux de la vieille pour l’utilisation de GNU/Linux, se charge. D’ailleurs, le nombre de thèmes fourni est intéressant, même si certains sont de goût douteux… Qui aurait envie d’un thème à la MS Windows 95 ? 😉

On trouve par défaut avec le navigateur XXXTerm basé sur Webkit, on peut accéder de manière puissante au net. Cependant, il est possible d’installer GNU Icecat 5.0, la version GNUifiée de Mozilla Firefox.

OK, c’est déconseillé pour une machine avec 64 ou 128 Mo, mais au moins, notons sa disponibilité. Les outils sont ceux de la ArchLinux, et un pacman -Syu en console root permet de mettre à jour le système.

Abiword est présent pour le traitement de texte, ainsi que Gnumeric pour des feuilles de calculs.

Une bonne distribution, légère, idéale pour les vieux PCs. Quant au jeu de mots pourri du titre, l’ancien nom de la distribution, c’est DeLi Linux… Ok, j’ai honte… 😀