OpenMamba : encore une distribution GNU / Linux à destination des débutants ?

Dans le créneau des distributions GNU / Linux pour débutants (dans le sens : tout fonctionne « out-of-the-box »), une certaine distribution dérivée de la Debian GNU / Linux règne presque en maitre absolu, ne laissant que des miettes à des distributions historiques comme  ( ce qui reste de ) Mandriva.

OpenMamba est une distribution italienne dérivée d’une certaine QiLinux (que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam), basée sur l’outil apt-rpm (oui, l’outil de gestion de paquet deb mais pour le format de paquets mis au point par RedHat pour sa distribution GNU / linux.

L’ensemble propose une interface basée sur KDE. Ma curiosité a été piquée au vif, j’ai donc décidé de lui consacré un article de test, qui permet de découvrir cette distribution.

La sortie de la 3ième préversion de la OpenMamba 2.2 a été l’occasion de le faire. J’ai donc récupéré via BitTorrent l’image ISO du DVD (uniquement en 32 bits), puis j’ai créé l’ensemble de test habituel :


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f raw disk.img 32GFormatting 'disk.img', fmt=raw size=34359738368
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom openmamba-livedvd-en-milestone2-2.0pre3.i586.iso -boot cd &

Pour avoir un affichage correct, j’ai choisi l’option en « VGA 1024×768 (no modeset) »

Après un démarrage relativement rapide pour un image liveDVD, j’ai lancé gparted pour créer deux partitions, car l’installateur les demandent.

Une fois les deux partitions créées, on peut lancer l’installateur. A noter que la licence utilisée est la GPL v3… Alors que la plupart des distributions utilisent la v2, étonnant, non ? 😉

En ce qui concerne la langue à l’installation, le français n’est pas disponible, il faut se contenter – et c’est déjà pas si mal – de mettre le clavier en français. Et de choisir le pays. L’étape suivante concerne le choix des partitions. Ayant été créées avant le lancement de l’installateur, tout va pour le mieux.

Ensuite, il suffit de cliquer sur next. A noter qu’à un moment, il nous est proposé une partition /home séparée, ce qui est rare pour les distributions GNU / linux pour débutant.

L’installation commence (formatage des partitions, puis copie des fichiers). Le tout est annoncé comme prenant de 5 à 20 minutes. Ce qui n’est pas grand chose au final.

Après le redémarrage, un écran nous demande encore d’accepter la licence GPL v3 (il serait bête de la refuser alors que l’OS est installé, non ?), puis arrive la création d’un utilisateur classique avec accès aux droits administrateurs.

Dans l’étape suivante, on gère le réseau et l’ajout des mots de passe administrateur. Après une ultime confirmation, on arrive au chargement du bureau de KDE.

Un nouvel assistant apparaît, nous proposant d’installer des composants complémentaires à l’utilisation.

J’ai gardé l’option cochée par défaut, puis j’ai cliqué sur « next ».

Il apparaît que les composants en question sont :

  • Adobe Flash
  • Les codecs Win32, vous savez, ce qui n’est presque plus utilisé depuis que VLC est sorti en version 1.0
  • Les polices Microsoft
  • Skype

J’ai gardé uniquement Adobe Flash et les polices Microsoft pour la suite. Après avoir accepté les deux contrats d’utilisation, les logiciels sont installés.

J’ai ensuite lancer l’installation des mises à jour, puis avec Smart – , j’ai installé les traductions qui manquaient à l’appel : OpenOffice.org, Gimp, Mozilla Firefox et bien entendu KDE.

Après avoir configuré le français, celui-ci apparait après le duo habituel déconnexion / reconnexion.

Et comme pour toute distribution du type « out-of-the-box », on a une logithèque des plus complètes : OpenOffice.org, Gimp, Amarok, VLC, et bien d’autres encore.

Les seuls reproches que je ferais à cette distribution ?

  • L’utilisation apt-rpm qui semble au point mort depuis pas mal de temps
  • Trop complète, mais c’est le principe de la plupart des distributions « out-of-the-box »
  • L’utilisation de Smart en duo avec KpackageKit… Autant dire que les risques de conflit ne sont pas nuls.
  • Ne pas automatiser certaines tâches, comme le partitionnement du disque qui est délicat pour une personne débutante, qui risque donc de laisser tomber rapidement
  • D’arriver sur un créneau saturé

Maintenant à vous de voir si cette distribution pourrait vous plaire ou pas !