Dans mon billet précédent, je disais que les logiciels en mono était parfois jusqu’à trois fois plus lourd… Je faisais erreur. Je m’explique.
En effet, j’avais pu voir dans une machine virtuelle contenant une Ubuntu Jaunty que Tomboy prenait 24 ou 25 MiO au démarrage… J’ai donc voulu voir ce que donnait des versions récentes de Mono, en utilisant comme outil Tomboy et Banshee, tout en comparant avec leur équivalent en C/C++ que sont gNote et Rhythmbox.
Cet article n’est pas à visée scientifique – et il n’en a pas la prétention – mais j’ai envie de tordre le cou à une idée reçue. Il aurait fallu tester deux ou trois autres logiciels, mais je me suis limité aux logiciels existant aussi bien en mono qu’en langage C/C++.
A toute fin utiles, notons pour mémoire que la version fournie avec Archlinux est Mono 2.4.2, alors que la version fournie avec Ubuntu Jaunty Jackalope est la 2.0.1.
Tomboy et gNote.
Pour Tomboy – version 0.14.2 – la consommation mémoire au démarrage est d’environ 14,9 MiO.
Pour gNote – version 0.5.2 – la consommation mémoire est de 8,7 MiO.
Donc une différence à l’avantage de gNote de 41,61%.
Banshee et Rhythmbox.
La musicothèque utilisée est la copie conforme de ma musicothèque réelle à savoir : 71 albums et 898 titres
Pour Banshee – version 1.4.3 – la consommation mémoire au démarrage après l’analyse de ma musicothèque est de 33,6 MiO.
Pour Rhythmbox – version 0.12.2 – la consommation mémoire au démarrage après l’analyse de ma musicothèque est de 37,6 MiO.
Donc une différence à l’avantage de Banshee de 10,6%.
Donc, la gourmandise de Mono n’est plus un argument à lui opposer, surtout pour des logiciels aussi « lourd » qu’un lecteur multimédia.
Cependant, je suis assez d’accord avec le point de vue de Seb Sauvage sur Mono. On peut le résumer ainsi :
- Mono peut toujours être attaqué par MS, même si ce dernier a promis le contraire (cf l’affaire Tom-Tom contre Microsoft).
- Technologie standardisée ne veut pas dire technologie libre d’utilisation (cf l’attaque de Thomson contre Alcatel pour l’utilisation de technologies liées au MP3)
- Implémentation de certains API alors que Microsoft l’a formellement interdit (ASP.Net par exemple).
Maintenant, je préfère éviter Mono autant que possible. Le jour où je ne pourrais plus utiliser Gnome car Mono sera incrusté dans des outils essentiels à l’environnement de bureau, et bien, je virerais Gnome de mon disque dur. C’est tout 😉
Le logiciel libre, c’est la liberté de choisir, non ?