Acid3 : WebKit et Opera vainqueur « ex-aequo » ?

En l’espace de quelques heures, les équipes d’Opera et de Safari ont annoncé passé officiellement la totalité du test Acid3.

Webkit l’annonce en grande pompe :

With r31342 WebKit has become the first publicly available rendering engine to achieve 100/100 on Acid3. The final test, test 79, was a brutal torture test of SVG text rendering. Details of the bugs we fixed will follow. Indeed, we found a critical bug in the test itself that would have forced a violation of the SVG 1.1 standard to pass, so until a few hours ago it was not possible to get a valid 100/100. Acid3 test editor Ian Hickson has the details.[…]

Ce qui donne traduit :

Avec la révision 31342, Webkit a été le premier moteur de rendu disponible à atteindre les 100/100 sur Acid3. Le test final, le 79, était une torture brutale du rendu d’un texte en SVG. Le détail des bogues corrigés suivra. En effet, nous avons vu un bogue critique dans le test lui-même qui aurait forcé une transgression de la norme SVG 1.1 pour son passage, donc jusqu’il y a quelques heures il était impossible d’atteindre les 100/100. Le créateur du test Acid3, Ian Hickson a les détails.[…]

Pour être complet, des ajouts ont été faits pour rendre le passage « plus valide », et un autre annonçant qu’avec la révision 31356, la versions Windows est disponible.

Opera de son coté, a fait l’annonce aussi. Mais avec une subtilité intéressante ; l’annonce du passage est intéressante à lire :

Today we reached a 100% pass rate for the first time! There are some remaining issues yet to be fixed, but we hope to have those sorted out shortly.

We will release a technical preview version on labs.opera.com within the next week or so. For now, the screenshot above shows the Acid3 test as rendered in our latest WinGogi Desktop build. WinGogi is the Windows version of our reference builds used for the internal testing of Opera’s platform independent Core.

Ce qui donne traduit :

Aujourd’hui, nous avons atteint le score de 100% pour la première fois. Il reste quelques problèmes à corriger, mais nous espérons faire cela rapidement.

Nous publierons une version technique d’aperçu (Note du traducteur : une version alpha, donc) sur labs.opera.com d’ici la semaine prochaine environ. Pour le moment, la capture d’écran montre le test Acid3 affichée dans la dernière compilation de WinGogi Desktop. WinGogi est la versions Windows de nos compilations de référence utilisée pour les tests internes sur la plateforme Opera.

Donc, les deux déclarent passer le test Acid3, et un seul mot : félicitations. Cependant, dans un cas, on peut vérifier les dires avec une compilation téléchargeable, et sur l’autre, uniquement un communiqué.

Etant comme un certain apôtre, je ne crois que ce que je vois… Seul l’avenir nous dira quel sera le premier moteur STABILISÉ et donc rendu grand public qui passera Acid3. Je maintiens mon pronostic pour Safari et donc Webkit. Mais je peux aussi me tromper… Seul l’avenir nous le dira !

Petit point sur le test Acid3 – les navigateurs en développement.

Acid3, la nouvelle forme de masturbation intellectuelle des geeks à tendance internetienne. Même, comme si l’a annoncé Tristan Nitot sur son blog, le test Acid3 est arrivé un peu trop tard car Firefox 3.0 (et sa base Gecko 1.9) sont en cours de finalisation, cela n’empeche pas de faire un état des lieux.

Je commence par un logiciel basé sur le même moteur de rendu que Firefox 3, j’ai nommé SeaMonkey 2.0 pré-alpha1. Avec une compilation effectuée ce matin, vers 7 h 30 (ben ouais, je suis un lève-tôt, même durant le week-end, le score obtenu est assez honorable : 69 /100 !

SeaMonkey pré 2.0 alpha1 sous Acid3

Continuons avec le très bon – mais trop fermé – Opera. Avec une préversion de la béta 2 d’Opera 9.50, le score est tout aussi honorable : 64 / 100. La version utilisé étant la dernière version hebdomadaire disponible, donc au moment où j’écris cette note, la version du 29 février dernier.

Opera 9.50 pré-béta2 sous Acid3

Pour info, le moteur de Firefox 2.0.0.x, Gecko 1.8.1.xx obtient un tout petit peu plus que la moyenne, comme le prouve cette capture d’écran d’Epiphany 2.20.3 :

Epiphany sous Acid3

Voila. La suite ? Dès que j’aurais pu obtenir une version utilisable de Webkit, coeur de Safari et du futur de Konqueror, navigateur du mochissime KDE 4 🙂

De l’inutile guerre « firefox / opera ».

Sur ce blog, et aussi sur sur le forum d’Ubuntu-fr.org, les « pro-firefox » et « pro-opera » se déchire à coup de messages assassins.

Mais – même si je considère que développer un logiciel fermé est une hérésie de nos jours – les « fans » des deux logiciels feraient mieux de s’allier pour tirer vers le haut la toile.

Car Opera et Firefox visent deux publics différents.

Le premier public, que j’appellerais les « tout-en-unistes ». C’est le public que vise Opera. Les personnes de cette catégorie veulent trouver un maximum de fonctionnalités dans un seul logiciel. Opera, en plus de la navigation (même si par le passé Opera a été étrillé pour son support du langage javascript), un client courrier, un client de lecture de flux RSS, un client IRC, un client bittorrent.

C’est un peu comme Emacs, éditeur de texte auquel il ne manque plus qu’un gestionnaire de cafetière 😉

L’autre public, que j’appellerais les « minimalisto-extensionnistes », est le coeur de cible de Firefox. Au contraire d’Opera, il pense qu’un navigateur doit se concentrer sur le rendu des pages web, et qu’il doit être extensible selon la volonté de l’utilisateur.

Dans le monde des éditeurs de texte, ce serait le fan de VI(m). En clair, un outil pour une fonction, fonction qui doit être effectuée le mieux possible.

Il est vrai que Firefox est légèrement plus lent au lancement qu’Opera (à cause de l’interface en XUL), mais sur le plan du rendu, les deux navigateurs étant franchement à égalité sur le plan de la qualité et du support des normes définies par le W3C.

Fan de logiciel libre, je préfère autant rester le plus libre possible, ne sacrifiant ce crédo que pour l’émulateur de PC (VMWare server) et le pilote Nvidia, car le pilote nouveau n’est pas franchement au point 🙁

Pourquoi je n’utilise pas Opera.

Voici la liste des raisons pour lesquelles je n’utilise pas Opera :

  1. Pas de version pour linux AMD64 pour le moment.
  2. Utilisation de QT, et comme j’ai horreur de KDE et de QT
  3. Usine à gaz : quel intérêt d’avoir des widgets et un client torrent dans un navigateur internet ?
  4. Logiciel non libre, point rédhibitoire en ce qui me concerne
  5. Extensibilité assez faible
  6. Franchement horrible pour configurer les plugins du style de flash
  7. Met ses données d’installation par défaut un peu partout sur le système (dans /etc, dans /usr/bin et non /usr/local/bin)
  8. N’affiche aucune barre d’outils par défaut.

Bref, je peux comprendre que des personnes soient « fan » d’Opera. Mais cependant, je préfère le logiciel libre, bien qu’ayant utilisé Opera a une époque assez lointaine, mais à l’époque les versions M quelque chose de Mozilla était plus avancée sur le plan du moteur de rendu, ce qui m’a fait changer vers l’an 2000 pour Mozilla…