Vieux geek, épisode 371 : MemMaker, l’optimiseur de mémoire selon Microsoft.

Au fil des versions, MS-DOS acquiérait des nouvelles fonctionnalités. Dans la dernière génération de MS-DOS indépendant, la 6.x, il y a eu plusieurs outils, dont Memmaker et Doublespace (largement inspiré par Stacker) remplacé par DriveSpace principalement. Mince, j’ai oublié l’antivirus fourni avec MS-DOS 6.x. Si le deuxième outil compressait les données pour grapiller de précieux Mo sur le disque dur, c’était une arme à double tranchant.

Si vous étiez assez riche pour avoir un 486 ou Pentium en 1994 année de sortie de MS-DOS 6.22, un outil permettait d’améliorer la gestion de la mémoire, MemMaker. Ce n’était pas le meilleur outil du monde et des outils comme QEMM 386 faisait aussi bien, sinon mieux.

Mais au moins, MemMaker venait avec le système d’exploitation. Il ne faut pas oublier que MS-Windows 3.1x n’était qu’une surcouche graphique à MS-DOS.

À l’époque, mis à part quelques titres qui utilisaient des DOS Expander pour gérer la mémoire vive d’un seul tenant, il fallait jongler entre la mémoire conventionnelle – les 640 Ko de base – avec les mémoire haute, paginée ou étendue. Bref, un casse tête incroyable, surtout quand il fallait faire tenir les pilotes pour la carte son et pour les jeux les plus récents, le support du lecteur optique, souvent avec une vitesse en 2 et 4x.

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Vieux geek épisode 2 : ah les compresseurs de mémoire et autres accélérateurs de téléchargements :P

Quand j’ai commencé à m’intéresser à l’informatique, c’était en 1989. Ma première machine, un Amstrad CPC 6128 (qui coutait 4000 francs à l’époque, soit en gros 610 €) était un monstre de puissance pour son époque, surtout pour les machines 8 bits : 128 Ko de mémoire vive, des disquettes 3 pouces contenant au maximum 360 Ko sur les deux faces, jusqu’à 27 couleurs en simultané (en codant en assembleur Z80 à un bon niveau) et une logithèque énorme.

J’ai passé une énorme partie des après-midi de mes années lycées à saisir des listings basic de plusieurs pages (plusieurs dizaines quand c’était pour saisir des programmes en langage machines).

Pour les programmes en Basic, je m’amusais à optimiser le code, en virant les commentaires inutiles, voir en compressant les lignes quand c’était possible. Il faut dire qu’un programme en Basic de 20 Ko, c’était énorme.

Déjà à l’époque, on faisait tout pour économiser l’espace pris. Il faut dire que les disquettes 3 pouces étaient assez onéreuses (20 francs pièces, oui 3 €). J’utilisais cet ordinateur de 1989 à 1994. En 1994, j’investis dans un Amiga 1200, puis en début 1995, dans mon premier compatible PC. Un Cyrix 486DX2 à 66 Mhz, 4 Mo de mémoire vive, 400 Mo de disque. Et c’est tout. Pas de carte son, ni de lecteur optique.

A l’époque on achetait des kits multimédias comprenant carte son et CD-Rom. Ma machine fonctionnait alors avec le duo MS-DOS 6.22 et MS Windows 3.1x. Je me souviens même des disquettes de mon exemplaire de Doom (4 disquettes) acheté 150 francs (22,8€) à l’époque.

A l’époque, la mémoire vive est hors de prix, et donc économiser le moindre octet est une priorité. Avec son MS-DOS 6.22, Microsoft propose un outil qu’on appelle memmaker. Il déclare optimiser l’agencement de la mémoire. Mais ce n’est pas le seul. Il existe aussi des outils comme Magnaram de Qemm par exemple ou RamDoubler de Connectix.

J’avoue que j’ai toujours trouvé ce genre d’outils assez inutile. Le seul vrai moyen d’être tranquille, ce n’est pas d’augmenter la mémoire vive ?

Passons quelques années, et voici l’année 1997. J’ouvre un compte sur AOL, qui ne l’a pas fait à l’époque ?, et l’année d’après, j’ai un vrai accès internet avec feu Club-Internet. J’ai alors une connexion de folie… Du 33,6 Kb/s en RTC. C’est à cette époque où l’on payait l’internet à la minute – car les forfaits étaient vite mangés – que sont apparus les accélérateurs de téléchargements.

Ces logiciels qui sont plus de la poudre aux yeux qu’autre chose, même si l’un des plus célèbres existe encore (Download Accelerator Plus pour ne pas le nommer) noie les serveurs de téléchargements sous les requêtes pour fractionner les téléchargements, et donner l’impression que tout va plus vite.

Alors que ce qui n’apporte vraiment une meilleure vitesse, c’est un plus gros débit ! J’ai eu de l’adsl depuis 2002, et j’ai appris une chose : rien ne vaut un meilleur débit pour avoir des téléchargements plus rapide 😀

Et on pourra trafiquer les réglages tous les logiciels nécessitant une connexion à un réseau. On ne pourra améliorer sa vitesse que par une augmentation de la taille du tuyau, et par rien d’autre.