Arrivée de TraceMonkey dans Minefield en 64 bits !

Ce moteur de compilation jit du langage javascript intégré dans Mozilla Firefox depuis sa version 3.5 n’existe pas pour les versions 64 bits (linux et MacOS-X, quand à Windows 64bits, je ne saurais dire) du navigateur.

Cependant, en lisant ce billet dans mon agrégateur de flux j’ai appris que le moteur de compilation est enfin activé. Mais uniquement dans le code du tronc, qui donnera le successeur de Namoroka (alias Mozilla Firefox 3.6) et donc qui ne sortira que d’ici un gros semestre et demi, si on en croit la feuille de route prévisionnelle :

  • Mozilla Firefox 3.6 alias Namoroka : fin 2009
  • Mozilla Firefox 3.7 alias ? : D’ici juin 2010
  • Mozilla Firefox 4.0 alias ? : D’ici fin 2010

Il a d’abord été intégré dans la branche tracemonkey, et un peu plus récemment dans le code même du tronc qui donnera Mozilla Firefox 3.7, si on en croit ce rapport d’ajout de code.

Bref, le moteur de compilation du javascript de Mozilla Firefox pour les versions 64 bits du logiciel (même s’il n’y a pas de version officielle, sauf celle des distributions linux en version 64 bits) profiteront d’une version dopée du rendu javascript comme c’est déjà le cas pour les version 32 bits (Windows, linux, MacOS-X et compagnie).

Ayant mis à jour ma copie du code source du tronc, j’ai lancé une compilation avec le .mozconfig suivant :


export AUTOCONF=autoconf-2.13
. $topsrcdir/browser/config/mozconfig
mk_add_options MOZ_OBJDIR=@TOPSRCDIR@/../objdir-fx
ac_add_options --enable-optimize
ac_add_options --disable-debug
ac_add_options --disable-tests

Après, il faut attendre 45 minutes après avoir entré la commande « magique » : make -f client.mk build

Pour comparer, j’ai pris une compilation plus ancienne – en 64 bits – de Minefield qui n’a pas TraceMonkey activé. On peut trouver la dite compilation à l’adresse :

http://ftp.mozilla.org/pub/mozilla.org/firefox/nightly/2009-09-16-03-mozilla-central/

Adresse qui ne sera surement plus valide d’ici le mois d’octobre 2009, cependant.

Pour voir le gain de vitesse apporté par le moteur de compilation, je me base sur le site de test SunSpider, sur celui de Celtic Kane.

Pour SunSpider :

Sans TraceMonkey : 5944 ms.

Avec TraceMonkey : 2860 ms… Soit environ 51,88% plus rapide… C’est pas si mal 😉

Pour Celtic Kane :

Sans TraceMonkey : 547

Avec TraceMonkey : 488 ; soit environ 10,94% plus rapide.

Je pense faire un prochain test avec le moteur webkit (via Arora) et avec la version 10 d’Opera en 64 bits aussi.

Aperçu rapide de la Slackware Linux 13.0 – 64 bits.

Elle est enfin là. La première version officielle de la slackware Linux en 64 bits. Après avoir lu l’annonce sur distrowatch et récupérer – vilain tipiak que je suis – l’image iso depuis le lien torrent, j’ai lancé l’installation de la distribution dans ma machine habituelle de tests :


fred ~/download $ qemu-img create -f qcow2 sl13.img 32G
Formatting 'sl13.img', fmt=qcow2 size=34359738368 encryption=off cluster_size=0
fred ~/download $ qemu-kvm -k fr -localtime -soundhw all -m 1024 -hda sl13.img -cdrom slackware64-13.0-install-dvd.iso -boot d &

Slackware 13.0 – 64 bits

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OpenSuSE 11.1 64bits : vraiment 64 bits ?

J’ai installé hier après-midi la dernière mouture de la distribution OpenSuSE, la 11.1 en 64 bits dans une machine virtuelle VirtualBox, équipée de 768 Mo de mémoire vive, un disque de 32 Go, un circuit son AC’97.

Après avoir récupéré l’image ISO du DVD (histoire d’avoir une installation sans trop jongler avec des images de CDs), et attendu la fin de l’installation, je me suis aperçu que de nombreux paquets 32 bits étaient installés, sans même que l’utilisateur ait son mot à dire.

Comme jadis la Fedora 8 (qui est sorti mi-2008), la OpenSuSE 11.1 est un mélange de paquets 32 et 64 bits. Alors que j’ai pu vérifier que les paquets 32 bits peuvent être virés sans problème. Une centaine de paquets à vue de nez…

Liste des paquets 32 bits dans l'OpenSuSE 11.1 64 bits

Soit en gros 10% des paquets installés… On pourra me dire que c’est lié au support du greffon flash en 32 bits. Or, depuis novembre dernier, Adobe propose une version béta de son greffon en 64 bits.

Il est vrai que les solutions libre comme swfdec (ou gnash, s’il est vraiment fonctionnel) ne sont pas des panacées sur des sites comme deezer.com :/

Même si je préfèrerais largement utiliser swfdec, il faut rester pragmatique : les solutions libres pour flash, c’est pas encore cela :/

Bref, la distribution OpenSuSE ne sera pas celle qui remplacera mon Ubuntu Linux Intrepid Ibex. Si on fait un bilan rapide de cette mouture, en positif :

  • Reconnaissance de mon circuit wifi, un atheros 5007eg dès le départ.
  • OpenOffice.org 3.0
  • Gnome 2.24.1
  • Une installation très simple

Et côté négatif :

  • Le menu intelligent pour Gnome plus imbuvable qu’autre chose
  • Mono à tous les étages, alors que des outils sans Mono fonctionnent très bien par ailleurs.
  • Le mélange de paquets en 32 et en 64 bits
  • Le look à la « windows » de Gnome

A chacun de se faire son opinion sur cette version de la distribution de Novell.

Les OS 64 bits, bientôt sur nos bureaux ?

Dans le commentaire d’un billet précédent Antistress m’avait dit : « Fred : tu devrais faire un billet sur les avantages/inconvénients d’un système 64 bits car le gens ne sont pas très au courant de cette possibilité (à commencer par moi…) »

J’ai donc décidé de faire ce billet, même s’il risque d’être un brin long, même si les avantages / inconvénients se résument à quelques lignes. Car un long rappel historique est nécessaire.

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Virtual Box 2.0 : que va-t-il rester à kvm ?

Hier est sortie la version 2.0 de Virtual Box. En dehors du passage de QT3 à QT4, une des grandes nouveautés est l’arrivée du support des OS en 64 bits sur les CPU 64 bits. L’un des rares points bloquants qui me faisait préférer kvm à Virtual Box vient de disparaître.

La liste des modifications de VirtualBox 2.0 est disponible sur cette page.

Ayant récupérer le bon paquet pour mon Ubuntu 8.04.1 LTS, l’installation a été des plus simples, et elle est décrite dans la documentation d’ubuntu-fr.org.

Installation de virtual box 2.0

Comme exemple, j’ai pris une version de développement récente d’Ubuntu Intrepid Ibex en 64 bits.

Ubuntu Intrepid Ibex AMD64 sous Virtual Box 2.0

Cela me fait plaisir, car je dois avouer que je ne comptais pas voir un jour VirtualBox supporter l’émulation des OS en 64bits.