Les majors du disque américaines prises la main dans le pot de confiture. A quand le tour des européennes ?

En attendant que les majors européennes subissent le même sort… En effet, les ventes sont au plus bas au pays de la bannière étoilée. La semaine du 23 juillet 2006 a été la plus mauvaise en 10 ans ! Moins de 9 millions d’albums vendus pour un pays de 300 millions d’habitants, c’est pas grand chose…

Et si on prend le top 10 des meilleures ventes, le premier titre ne fait que 207 000 ventes, le numéro 2, à peine 67 000 ! Ce qui s’appelle une baffe… Ou simplement le juste retour du bâton : musique formatée, compilation insipide, artistes jetables, cd illisibles, hors de prix, etc…

On pourrait accuser les réseaux d’échanges de fichiers de « pair-à-pair », mais vu la multiplication des procès de la RIAA, on ne peut plus accuser que la baisse des ventes soient liées à un piratage forcené… Avec 14800 procès sur la période 2003-2005, l’effet dissuasif joue même de manière marginale.

Pour donner un ordre d’idée, en 2005 en France, il y a eu 83 millions d’albums vendus, soit en gros 1,5 millions de ventes hebdomadaires.

D’ailleurs, une information qui est passée quasiment inaperçu montre à quel point les majors du disque – au moins en France – semble prendre conscience que le CD est un support vieillissant…

En effet, le seuil pour recevoir une « récompense » (disque d’argent, or, platine et diamant) baisse en moyenne de… 25% !

  • Pour une vente déclarée disque d’argent : 35 000 au lieu de 50 000 = -30%
  • Pour une vente déclarée disque d’or : 75 000 au lieu de 100 000 = -25%
  • Pour une vente déclarée disque de platine : 200 000 au lieu de 300 000 = -33%
  • Pour une vente déclarée disque de diamant : 750 000 au lieu de 1 000 000 = -33%

Les ventes tendent à baisser (sinon, pourquoi abaisser le niveau de consécration ?) et on ne peut plus accuser le méchant p2p ? Dommage 😀

Et quand on voit la répartition, aussi bien pour la musique numérique qu’en dur… On se dit que les artistes se font bien élargir l’orifice anal par les majors et les magasins de musique en ligne…

15% en moyenne pour les interprètes, 62% pour les maisons de disques…

Et si c’était les hard-rockers et « métalleurs »…

…qui produisent les plus beaux slows et les plus belles balades ?

Un exemple : les allemands du groupe Scorpions, qui ont sorti : « Still Loving You » (et ses guitares en furie), « Wind Of Change » et le sublime « Send Me An Angel« …

Cela vaut largement la « merde » (copyright Manu Katché – 2006) qui sert d’hymne à la « Nouvelle Star 2006 », non ?

La non-viabilité de la location de musique prouvée ?

Dans un article publié sur Presence-PC (reprenant cette dépêche de Reuters, Napster (historiquement connu pour avoir été le premier logiciel de P2P musical) se plaint de ne pas pouvoir tailler des croupières à Apple et son iTunes Music Store.

« Notre activité repose sur le logiciel de gestion des droits d’auteurs (DRM) de Microsoft et notre modèle économique repose également sur l’écosystème des constructeurs de baladeurs autour de Microsoft », a-t-il ajouté.

Microsoft doit négocier avec un grand nombre d’éditeurs de services musicaux et de fabricants de baladeurs, a reconnu Craig Gorog. « C’est beaucoup plus difficile à organiser correctement que de concevoir un baladeur et un service comme Apple l’a fait », a-t-il déclaré.

Cette contre-performance s’explique par deux points : une dépendance envers un format précis sur une seule plateforme, le WMA et donc Windows Media Player.

Apple, bien qu’il se soit lancé en premier a décidé de ne pas rester sur son OS et de proposer un logiciel qui tourne aussi bien sous Windows que sous Linux. Allez donc trouver une version récente de Windows Media Player pour MacOS-X… La dernière est la version 9, sortie en novembre 2003 !!!

Un autre point : la location de la musique.

Autant je peux comprendre la location d’un film, autant la location de musique, cela me fait drôle. De plus, je n’en ai rien à faire d’avoir accès à 1,5 million de titres si au bout de six mois, en ayant assez de payer, je me retrouve avec des morceaux inaudibles.

Il est étrange de noter qu’il n’y a en France, sauf erreur de ma part que des services de vente de musique, aucun service de location n’ayant traversé l’Atlantique.

Enfin, seul l’avenir nous dira si la location de musique est une idée viable ou complètement débile…

Le principal mensonge des majors du disque détruit !

En lisant cet article du Nouvel Observateur, on s’aperçoit que les revenus des majors (Universal, Sony-BMG, EMI, etc…) ont augmenté, et ce, malgré un piratage qui fait – selon les majors – baisser leurs revenus…

La SCPP (Société Civile des Producteurs Phonographiques) a reversé près de 8% de plus de droits d’auteurs qu’en 2004 !

« […]En 2005, la SCPP a réparti 48,8 millions d’euros à ses ayants droit, soit une progression de 7,4% par rapport à 2004. »

Et on entendra une minorité d’artistes riches à millions se plaindre…

Décidément, la vie est trop injuste…

Madonna, plagieuse ?

Oui, je parle de Louise Veronica Ciccone, 47 ans en 2005. Etant donné que les radios de djeunz (et de moins djeunz) nous ont bombardé avec son tube « Hung Up », je me suis aperçu que la mélodie n’est autre que celle d’un groupe des années 1970, ayant décroché l’Eurovision en 1974.

Je parle en effet du groupe ABBA, dont la mélodie de « Gimme, Gimme, Gimme » a été repris par Louise Veronica Ciccone, légèrement accélérée sur l’original.

Plagiat volontaire ou pas ?

En tout cas, le plagiat est quasiment sûr…

Modification à 20 h 32 :

Après quelques recherches, je suis tombé sur cette page, qui m’a fait bien rire…

Madonna a été contrainte de se mettre à genoux devant Abba afin de demander la permission d’utiliser un échantillon de « Gimme Gimme Gimme » dans le premier simple de son album « Confessions on a Dance Floor », « Hung Up ». Le groupe suédois permet rarement cette pratique. Seuls les Fugees avaient réussi à les convaincre dans le passé.[…]

Comme quoi, le plagiat, il faut le demander les genoux à terre 😉