Ah, les distributions GNU/Linux immuables…

Je m’étais promis il y a plusieurs années de ne plus parler des distributions GNU/Linux. Depuis, j’ai dû faire une poignée de billets, soit quasiment rien par rapport aux articles postés entre temps.

Mais la mode des distributions immuables a fini par me rattraper. Ne voulant pas mourir idiot, j’ai fait quelques recherches et je me suis rabattu sur 3 bases différentes.

Une base Archlinux avec Arkane Linux, une base RPM avec la Fedora Silverblue, et une base Debian avec la VanillaOS.

Elles ont toutes deux points communs : une logithèque basée sur les flatpaks et Gnome comme interface graphique utilisateur. Je sais qu’il existe la Fedora Kinoite qui propose KDE à la place, mais sinon, c’est Gnome qui est employé.

Pour les mises à jour du système immuables – ce qui est quelque part une oxymore – soit on passe par l’outil Gnome logiciels, soit par une ligne de commande.

Dans le premier cas, c’est la politique de Fedora Silverblue. Dans le deuxième, c’est celui de l’Arkane Linux. Pour VanillaOS, l’information a été difficile à trouver.

Finalement, j’ai appris que l’on pouvait mettre à jour le système avec la ligne de commande abroot upgrade. La mise à jour s’est bien passée, bien que je regrette que la VanillaOS ne garde qu’une version en historique.

Mais trève de bavardages, voici les trois distributions en vidéo.

Bon, il est vrai que je n’ai pas beaucoup de recul, les distributions étant installées dans des machines virtuelles depuis une à deux semaines. Je dois dire que j’ai été agréablement surpris par la Fedora Silverblue et sa centralisation des mises à jour.

Arkane se comporte très bien que je n’imaginais pas une base Archlinux pour une distribution immuable, quant à VanillaOS, son seul point faible est de n’avoir qu’une seule version en archive au cas où ça partirai en cacahuètes.

Toutes souffrent du même problème, de la petitesse toute relative de la logithèque disponible sur Flathub, surtout quand on a besoin d’outils en ligne de commande. Mais sinon, ce sont des très bonnes distributions. Je pense les conserver encore deux ou trois semaines avant de les effacer.

13 réflexions sur « Ah, les distributions GNU/Linux immuables… »

  1. Bonjour Fred,
    pour le grub Fedora, je crois qu’il faut appuyer sur la touche « esc ». Il est possible de procéder à l’installation des logiciels en ligne de commandes (rpm-ostree).

  2. C’est un phénomène de mode dont je me passe facilement, mais chacun fait comme il veut, moi je suis à longueur d’année avec une Sid et c’est mon choix 🙂
    A pluche.

  3. J’aime comparer la taille d’un système lors de ma sauvegarde hebdomadaire avec Clonezilla.
    Quasi 50 Gigas pour Windows 11, et 25 pour une Mint …. Alors certes, les disques sont plus gros « qu’avant », mais c’est le double d’énergie pour sauvegarder l’image dans le Cloud….
    Quelle taille vont faire ces Frankenstein à terme lorsqu’elles seront bardées de paquets « universels » ?
    Jusqu’au iras le syndrome de Stockholm du libre à l’encontre de Microsoft ? Quelle singularité gardera Linux quand il sera un « Windows like »?
    Effectivement, une base Arch pour une immuable pour semblait être un Oxymore à première vu, mais qui sait, peut-être que Arch vendra son âme au diable 😉

  4. Bonjour tout le monde

    Bon, je vais faire court, surtout en cette fin de canicule 😉

    L’avenir n’est pas au .deb, rpm et autres flatpack… L’avenir est à Solus OS, euh non Serpent OS….

    => https://serpentos-com.translate.goog/?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

    => https://blog.desdelinux.net/fr/solus-basera-sa-prochaine-version-sur-les-serpents/

    Une distrib résolument moderne à la pointe de l’innovation avec… un bac à mousse ! C’est clair la révolution est en marche chez Linux.

    Avant de vous quitter sur cette super info, je remercie Frédéric Bézies pour sa tenacité depuis les années où il nous supporte, nous lecteurs impertinent.

    @+

  5. Concernant Vanilla OS le wiki est encore mixé avec celui de la version 1. Je ne l’ai pas encore testé en VM (j’essaie pour l’heure de m’en tirer avec une GhostBSD, quelques soucis de compatibilités matérielles).
    L’un des arguments des immuables serait d’augmenter la sécurité et la stabilité. Je demande à voir (4 mois de test de Fedora Silverblue). Rien qui ne m’ait sauté aux yeux, Silverblue est stable, Debian l’est aussi. Il y a une différence de nature certes mais les avantages pratiques d’une immuable par rapport à une session utilisateur dépourvue de droits admin ne saute pas aux yeux (du tout). Si une personne a trouvé ces différences pratiques, tant mieux pour elle. (je suis curieux)
    En terme de stimulation intellectuelle on peut utiliser distrobox mais cela reste « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ».
    La question qui s’est posée d’une manière très pratique aussi c’est que sur les atomics je n’ai pas (par exemple) les extensions Inkscape créée en .deb. Parait-il qu’on pourrait les installer avec Vanilla 2.
    Je n’ai plus d’atomic installée (pas même en VM), deux OS beaucoup plus souples à la place, sans perte de sécurité ou de stabilité.

  6. Salut,

    J’aimerai savoir à qui s’adresse ces distributions ? Pourquoi, dans quel contexte un nouvel utilisateur ou une personne satisfaite de Fedora ou de Archlinux devrait s’en éloigner ?

    Est-ce que ce sont des distributions plus stables que les sources originelles ? Sont-elles plus légères, moins gourmandes en ressources système ? Sont-elles plus sécurisées ?
    En quoi sont-elles plus pratiques, ludiques ?

    Combien de personnes développent ces distributions ? Quid de leur suivi, leur développement… De la mise à jour de ces distributions ?

    Est-ce que ce sont des distributions réellement utiles ou des énièmes resucées de leur maison mère qui feront pschitt dans quelques mois ?

    1. Salut.

      Que de questions, je vais essayer d’y répondre.

      Quel public ? Pour le moment, les fondus de technique qui cherche le nouveau truc à la mode à tester sur leurs ordinateurs.

      Côté stabilité, on est dans du kif-kif. Elles sont aussi stables, la seule différence est que le système est verrouillé pour éviter les emmerdes.

      Pour les personnes développant les distributions, ça dépend pour chaque projet. Le mieux entretenu étant la Fedora Silverblue qui profite des développeurs de Red Hat.

      Quant à l’utilité, c’est en fonction de l’utilisateur/utilisatrice. On ne peut pas être super affirmatif ici.

      1. Merci pour ces éclaircissements.
        Je comprends donc que ces distributions sont plus réservées pour des technophiles que pour les débutants. Est-ce que je me trompe ? Au final est-ce que tu ne conseillerais pas de rester sur la distribution mère pour une utilisation quotidienne ?

  7. Bonjour,
    j’utilise fedora silverblue en machine virtuelle depuis la fin 2021. Le gros avantage est la possibilité de retour en arrière très facilement, la possibilité de changement de version, dans la limite de compatibilité, avec même la possibilité de faire un point de restauration à conserver « pin ». Il est possible de passer d’une fedora silverblue 39 à une fedora silverblue rawhide puis de revenir à une 39 pour ensuite passer à une silverblue 40 sans difficultés et surtout sans perte des données personnelles.
    Cela rappelle le fonctionnement d’un smartphone avec une mise à jour du système indépendante de celle des applications.
    J’ai eu des bugs, essentiellement des mises à jours ostree du système refusées à cause de la présence du rpm de chrome et des dépôts tiers rpmfusion alors qu’il y a un dépôt dédié à ostree.

    Est ce que je l’utiliserai en OS principal ? Non, pas pour le moment. Même si je pense que cela pourra avoir de l’utilité, il faut à mon avis, combiner silverblue avec un raid car en cas de problème du disque, on est toujours dans la problématique de la récupération des données. De plus, à chaque installation de logiciel ou mise à jour via ostree, il faut redémarrer, ce qui est assez pénible en utilisation quotidienne.

    Coté stabilité, je ne vois pas de différence entre la version silverblue et la version normale. La consommation mémoire est quasiment identique à une installation normale utilisant les flatpak. Coté occupation disque, j’ai une racine de moins de 30 Go avec les logiciels de base, chrome, vivaldi et meme conky-manager de fedora 34 qui fonctionne très bien.

    J’ai testé vanillaOS 1 mais j’avais souvent des bugs en machine virtuelle (clavier passant aléatoirement en anglais ou en français au démarrage, lenteur du système, problème de reconnaissance de l’utilisateur) donc je l’ai supprimé assez rapidement. J’ai installé la version 2 mais je n’ai pas assez de recul pour donner un avis surtout que j’ai l’impression que le système semble plus lent en machine virtuelle qu’une ubuntu ou une debian avec le bureau gnome, ce qui fait que je m’y intéresse moins.

    Pour quel public ? Comme précisé par Frédéric, pour le moment, uniquement des personnes qui veulent tester autre chose.
    Peut être qu’il y a un avenir, peut être pas, difficile à dire. Je vois l’utilité de ces distributions mais il faut quand même améliorer pas mal de choses pour une utilisation quotidienne comme le redémarrage forcé à chaque mise à jour.

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