Varions un peu les plaisirs avec ArchBSD…

Je parle essentiellement sur le blog de distributions GNU/Linux, mais plus rarement d’autre type d’OS libre. J’ai eu envie de parler d’un hybride, ArchBSD.

C’est un mélange entre ArchLinux (pour le côté publication en continu) et une base BSD. Donc, au lieu d’utiliser des outils GNU et un noyau Linux, nous avons un noyau de FreeBSD 10.0 (ou 10.1 ?) à la place.

Le mélange des deux me paraissant intéressant, j’ai voulu y jeter un oeil.

J’ai donc récupéré l’ISO et suivi le guide rapide d’installation pour obtenir une base autour de laquelle broder. La dernière ISO disponible date du mois de septembre 2014 et pèse environ 700 Mo.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://www.mirrorservice.org/sites/ftp.archbsd.net/iso/2014-09-04/ArchBSD-x86_64-20140904.iso
–2015-03-06 18:24:05– http://www.mirrorservice.org/sites/ftp.archbsd.net/iso/2014-09-04/ArchBSD-x86_64-20140904.iso
Résolution de www.mirrorservice.org (www.mirrorservice.org)… 212.219.56.184
Connexion à www.mirrorservice.org (www.mirrorservice.org)|212.219.56.184|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 605364224 (577M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : « ArchBSD-x86_64-20140904.iso »

ArchBSD-x86_64-2014 100%[=====================>] 577,32M 1,18MB/s ds 7m 30s

2015-03-06 18:31:35 (1,28 MB/s) — « ArchBSD-x86_64-20140904.iso » sauvegardé [605364224/605364224]

Une fois l’ensemble démarré, j’ai configuré le clavier avec kbdmap. Je n’avais pas envie de jongler avec les touches… J’ai pris l’option d’un partitionnement GPT (car il m’évitait une manipulation supplémentaire en fin d’installion).

J’ai recopié les commandes avec gpart, en modifiant la référence da0 par ada0 et en donnant 2 Go de swap au lieu d’un seul.

Il manquait une commande que j’ai récupéré dans un ancien tutoriel. En effet, sans la commande mount /dev/ada0p3 /mnt, il est difficile d’installer le système par la suite.

J’ai activé la connexion réseau avec un petit dhclient em0 puis j’ai fait installer la base, qui ressemble à l’opération classique avec une installation par script de la ArchLinux.

pacstrap /mnt base

À noter que l’on peut installer OpenRC si on le désire. La base installée, on entre dans la nouvelle installation avec un chroot /mnt

En utilisant ee, j’ai créé le fichier /etc/fstab.

Puis je me suis occupé du fuseau horaire et du nom de l’ordinateur.

Pour ce dernier point, j’ai créé le fichier /etc/rc.conf avec le contenu suivant : sysrc hostname="fredo-arch"

Une fois l’installation terminée, j’ai du jongler avec la documentation officielle de FreeBSD, pour la localisation ou encore la configuration de Xorg.

Pour installer les logiciels, j’ai du activer le réseau, et mettre à jour la base de données de pacman. Je me suis ensuite attaqué à mettre ArchBSD dans la bonne langue dès le départ, en me basant sur la documentation de FreeBSD.

J’ai aussi utilisé une page trouvée sur la toile qui m’a permis de configurer certains points chatouilleux, comme le son ou le réseau.

Pacman a pas mal chauffé pour me récupérer Xorg et quelques outils complémentaires.

Pour installer xfce ?

pacman -S xfce4 xfce4-goodies

Pour pouvoir lancer Xfce en tant que simple utilisateur, j’ai créé un fichier .xinitrc et j’ai inséré la commande suivante :

exec startxfce4

J’ai fini par faire une vidéo de l’ensemble. Désolé pour le niveau un peu faible du son, j’ai encore dû mal à prendre mes marques pour le réglage du volume d’enregistrement.

Je dois dire que cet OS me laisse une impression mitigée. Outre le fait que la documentation est très faible, et au moment où j’écris cet article, début mars 2015, que le dépot de paquet tiers est en panne, j’ai l’impression de me trouver devant une expérience qui ressemble plus à une preuve de faisabilité qu’à un OS utilisable au quotidien. Mélanger Arch et un BSD semblait un peu bizarre, et j’avoue que c’est plus pour moi une occasion de dire : « Eh, voyez, je l’ai fait ! » qu’autre chose.

C’est néanmoins une curiosité qui vaut le détour, ne serait-ce que pour voir un mariage improbable en action ! 🙂

13 réflexions sur « Varions un peu les plaisirs avec ArchBSD… »

    1. Sur le plan purement technique, je ne saurais dire. Mais c’est plus une question de point de vue. Les distributions GNU/Linux sont un ensemble hétérogène d’outils avec le noyau. Un BSD offrira le noyau et les outils autour à partir d’une seule source.

  1. Ok. Et sinon est-ce qu’il y à un système BSD orienté bureau et un minimum accessible ? (je demande simplement pour ma culture)

  2. En tant qu’Archlinuxien convaincu je trouve ce mélange intéressant sur le papier mais sans doute compliqué à mettre en oeuvre et contre-productif.
    Les avantages avancés par les systèmes BSD étant d’avoir des paquets toujours compilés, le mix avec un type Arch qui pré-compile ses paquets principaux enlève tout bénéfice technique venant de FreeBSD et ne fait que recommencer Archlinux de 0.

    Néanmoins peut être que ce projet était liés à une volonté de se passer de systemd?
    Je sais que les gens de chez BSD n’ont pas ce débat et qu’un des principal dev d’Arch est très proche de Lenart Poettering, du coup serait-ce un fork?

    1. […]
      Les avantages avancés par les systèmes BSD étant d’avoir des paquets toujours compilés, le mix avec un type Arch qui pré-compile ses paquets principaux enlève tout bénéfice technique venant de FreeBSD et ne fait que recommencer Archlinux de 0.
      […]

      J’ai du mal à saisir la nuance entre « avoir des paquets toujours compilés » et « qui pré-compile ses paquets »

      Les BSD utilisent et recommendent d’utiliser les paquets pré-compilés, d’ailleurs, il existe de formidable outils pour les gérés, pkg (FreeBSD / DragonFly), pkgin (NetBSD), et pkg_* (OpenBSD).

      Pour mettre à disposition des utilisateurs des paquets pré-compilés, il faut des « recettes », elles sont disponibles dans l’arbre des ports, où n’importe qui peut s’en servir.

  3. « LLo,
    Ouaip, bien joué mais c’est quand même du « pas-rasé-friendly » dans toute sa splendeur, n’est-il pas ?

  4. Tu sais comment varier les plaisirs et c’est une bonne chose de nous faire découvrir d’autres horizons.
    A pluche.

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