15 jours avec la NixOS en machine virtuelle, un bilan d’étape.

Il y a légèrement plus de deux semaines, le 12 septembre 2025, je me lançais dans une expérience de longue durée avec la NixOS Gnome dans une machine virtuelle. Ayant vu que cette famille de distribution est de plus en plus utilisée, j’ai décidé de voir ce qui la rendait spéciale et attirante.

Outre le fait que l’on promet une distribution « incassable », et la facilité de faire un retour sur un point de sauvegarde rapidement avec les générations qui sont générées à chaque fois que des mises à jour sont disponibles, c’est vraiment une distribution de geeks faite par des geeks pour des geeks.

Je n’ai pas encore touché à la puissance de certaines fonctionnalités comme les flakes. Il faut dire qu’avec la logithèque disponible que l’on peut fouiller via le site search.nixos.org (qui annonce la présence de 120 000 paquets !), je n’ai pas eu le besoin de bidouiller. Le seul paquet qui manque à l’appel, c’est l’émulateur ZEsarUX qui ne semble pas avoir de mainteneur attitré.

J’ai aussi choisi de ne pas automatiser les mises à jour, ni le collecteur de déchets qui permet de virer les générations inutiles. Une gestion à la main comme quand j’utilisais Archlinux comme OS principal.

Et c’est ici qu’on touche un point faible de NixOS, c’est sa gourmandise en espace disque. Car si le principe de pouvoir revenir sans casse sur une précédente génération en cas de mises à jour foireuses, cela se paye au prix d’un encombrement disque conséquent.

Un exemple ? J’ai cloné ma machine virtuelle en la faisant passer sur Unstable sur le clone. Après avoir appliqué les deux commandes qui m’ont permis de migrer sans casse, à savoir le duo :


sudo nix-channel --add https://nixos.org/channels/nixos-unstable nixos
sudo nixos-rebuild switch --upgrade

J’ai une fois démarré sur la branche unstable décidé de virer la base stable qui ne me servait à rien avec un sudo nix-collect-garbage -d. J’ai juste récupéré 7 Go au passage… Capture d’écran à l’appui.

Je continue mon expérience en machine virtuelle, mais je dois dire que cette gourmandise en espace disque est une surprise pour moi. Je n’utilisais pas Timeshift sur mon Archlinux et je n’ai dû rétrograder des paquets que deux fois par an durant mes presques 15 années archlinuxiennes 🙂

On verra bien ce que cela donnera au final, mais je pense que moduler cette gourmandise, je n’aurai pas à m’en plaindre.

7 réflexions sur « 15 jours avec la NixOS en machine virtuelle, un bilan d’étape. »

  1. 7 GO sur deux semaines, cela ferait 142 GO par an : vraiment à installer pour soi et pas pour d’autres qui n’élimineraient pas les sauvegardes ou copies des logiciels.
    Personnellement j’ai une pratique centrée sur la préservation des données et donc je ne vois pas, a priori, ce que m’apporterait NixOS en plus. Data > OS. Au pire si mes ordis actuellement sur Arch et Ubuntu cassaient, je restaurerais les données. En 20 ans, le seul plantage que j’ai eu sur Linux était de ma faute : une mauvaise config et un mauvais passage sur Worm. 1 seul plantage en 20 ans ne me pousse pas à changer vers un OS déclaratif. Par contre je me pencherai sur NixOS par curiosité, et pour les (éventuels) avantages concernant la cybersécurité.
    J’ai aussi l’impression que les utilisateurs de NixOS cherchent la stimulation intellectuelle par ce biais-là !

  2. Ah, NixOS… une distribution que j’adore sur le papier : atypique, unique, moderne et terriblement rassurante dans son approche. Sauf qu’à l’usage, on se rend vite compte qu’elle n’est pas pensée pour les besoins « simples ». Si tu n’es pas développeur ou que tu n’as pas un besoin vital de reproduire ton environnement au bit près, tu finis par te heurter au mur de la complexité qu’elle demande.

    Les fichiers Nix ? Un mélange de YAML et JSON, digeste pour de la configuration, mais carrément indigeste quand il s’agit de recettes de paquets. On nous vend 120 000 paquets, oui… mais combien sont réellement uniques ? Entre les variantes -bin, -fhs, -unwrapped, tu te retrouves avec trois Firefox, quatre Thunderbird et une flopée de VSCode différents.

    Le plus ironique, c’est que je l’aime sincèrement. Mais le plaisir n’y est pas : j’en trouve bien plus sur Gentoo (oui, je sais, un peu fou le gars). Et je crois que l’erreur, c’est de l’aborder comme une distribution « classique ». Si tu refuses d’automatiser et de plonger dans sa logique, tu passes complètement à côté de ce qui fait sa notoriété. Après, chacun son trip, mais il faut accepter que NixOS n’est pas là pour plaire à tout le monde.

    1. Je me suis mis dans la peau d’une personne curieuse mais qui n’a pas envie de se prendre la tête pour installer un simple logiciel. NixOS est comme je l’ai dit une distribution faites par des geeks, par des geeks et pour des geeks.

      Gentoo a son charme aussi, mais je dois dire que je n’aurai pas la patience de faire compiler certaines dépendances car je considère que des paquets binaires sur une Gentoo, ça me paraît bizarre.

      Mais c’est ici le vieux geek qui a utilisé Archlinux en mono-démarrage pendant près de 15 ans qui parle 🙂

      1. Je vois très bien ce que tu veux dire, et je suis d’accord : si on se met dans la peau de quelqu’un qui veut juste installer un logiciel tranquille, NixOS c’est vite une usine à gaz. On sent que c’est pensé par des geeks, pour des geeks, et que tout le reste c’est du bonus. Clairement pas la distro qui met l’utilisateur lambda à l’aise.

        Perso, j’ai été sur Debian depuis 2007, et ça m’a donné le goût de la stabilité, du système carré qui fait le boulot sans chichi. NixOS, je l’aime bien sur le principe, mais dès que tu veux sortir du « laboratoire », je trouve que ça coince. Et au final, c’est sur Gentoo que je prends vraiment du plaisir : plus souple, plus claire dans sa logique, et surtout plus gratifiante.

        Pour Gentoo, je comprends ton blocage sur les binaires. J’étais pareil avant : pour moi, ça cassait le délire Gentoo. Mais finalement, ça reste du Gentoo pur jus, sauf que tu t’évites de compiler les paquets monstrueux qui te bouffent des heures. Tu gardes le contrôle, tu gardes la souplesse, et tu gagnes du temps.

        Arch en mono-démarrage pendant 15 ans, respect. Perso je n’ai jamais accroché, je la trouve archaïque et fragile. Mais ça montre bien à quel point nos parcours influencent ce qu’on attend d’une distro. Pour moi, NixOS, c’est l’OS qui réinvente la roue avec des plans d’ingénieur, alors que Gentoo, c’est la vieille mécanique que tu bricoles toi-même et qui, une fois réglée, tourne comme une horloge.

  3. J’ai migré depuis pas très longtemps sur NixOs. Et plus ça va, plus c’est un véritable bonheur de l’utiliser.
    Concernant l’espace disque de NixOs, au tout début, oui. On test des configurations et on envoie rebuild sur rebuild. Pour peu qu’on installe et désinstalle des applications, à la fin ça se cumule pas mal. Quand la configuration est faite, et qu’on fait juste un update toute les semaines, c’est plus vraiment le cas.

    Une petite anecdote : j’ai voulu faire une conf réseau sur le homelab en étant pas chez moi ce week-end avec Wireguard. Gros plantage bien sur, impossible de me connecter en ssh. Une fois rentré, la solution était toute simple : rebooter sur une génération saine, un git reset –hard HEAD dans le dossier de config, un rebuild, un reboot …. moins de 5 minutes sans aucun stress. Et pour la bidouille avec Wireguard, on verra après.

  4. J’arrive pas à comprendre l’engouement pour cette distrib, ni même pour les immuables en général..
    Certes c’est incassable sur le papier, mais une casse matérielle, mort du SSD, plus aucun instantané, donc aucun moyen de récupérer le système, ni même espérer le mettre sur le new SSD, donc tout à refaire de zéro..

    De mettre tous ses œufs dans le même panier, ça finira par partir en couilles un jour.
    Vaut mieux un bon vieux backup avec Clonezilla, sur un autre disque, et là c’est récupérable, et reproductible à l’infini.
    Je suis peut-être en mode old school, mais j’ai 1 000 fois + confiance à mes sauvegardes externes, qu’à un système de rollup sur le même SSD que celui du système.

    Ma Sid a bientôt 6 ans, elle a vu passer 3 PC, mon vieux laptop gamer qui a cramé, un laptop de secours, et mon fixe actuel, la mort d’un SSD suite à un orage, aucun besoin de réinstaller, juste mettre le backup sur le new SSD, et roulez jeunesse comme si rien ne s’était passé, ça m’a pris littéralement 5 minutes, surtout que j’aurais plus aucune envie de réinstaller et encore moins à tout reconfigurer.

    1. En règle générale, tu maintien ton dossier de configuration dans un dépôt git. En cas de casse matérielle, tu récupère ta configuration sur le dépôt git, et tu lances un rebuild.

      Et si tu gère ton dossier de configuration pour y intégrer toutes tes machines et avoir des modules en commun, il sera disponible quelques part sur ton réseau …. voire sur github ou autre

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