Par actualités linuxienne, je pense essentiellement aux distributions qui sont souvent les projets qui font parler le plus d’eux.
Après la tempête des ubuntus et apparentées fin avril, on vit une sorte de creux jusqu’à la sortie prévue de la Debian GNU/linux 12 alias Bookworm pour le 10 juin 2023. Merci à Seb pour l’information.
Il y a bien eu de l’agitation avec la sortie de la Fedora 38 plus tôt cette année, mais mis à part la grosse sortie du mois de juin, tout sera relativement calme jusqu’à la deuxième série annuelle des Ubuntus et apparentées fin octobre.
Sur distrowatch, le site qu’on aime à détester, la dernière actualité en date – je rédige ce billet le 25 mai 2023 – c’est la gazette hebdomadaire, publiée le lundi précédent. Mageia a sorti sans grand bruit l’étape beta 2 de sa Mageia 9.
En effet, il faut aller sur la version anglophone du blog de Mageia pour être au courant. Pas franchement intuitif.
Côté Archlinux, c’est la migration des dépots de développement de subversion vers git qui a donné du grain à moudre.
Une version spécifique de la gestion du fichier /etc/pacman.conf si on utilise EndeavourOS a été postée sur Reddit et non sur le forum officiel… Bizarre.
C’est pour tout cela que je parle d’un faux calme. Car il y a toujours quelque chose qui bouge dans le petit monde doucéreux des distributions GNU/Linux.
Pour ce qui est de l’annonce de la Mageia 9, je dois avouer que nous avons déjà fait mieux, et nous ferons mieux la prochaine fois.
Merci de votre remarque qui m’a donné envie de vite faire la traduction 🙂
Justement, pour donner un petit shoot d’adrénaline, sur Arch (parce qu’on est les premiers à trinquer), y a la version 23.1 de Mesa qui corrompt l’affichage de ceux qui ont un GPU AMD plutôt récent (générations R3/5/7 : ça ne touche pas la Mobility Radeon HD 4530 de mon portable, mais ça affecte la R7 240 du fixe familial) mais utilisent le pilote Radeon et non AMDGPU. Bug remonté en amont, mais en attendant, si on est concerné, il faut revenir à la version 23.0.3.
À ce que j’ai pu comprendre, Wayland semble indemne du bug. Cf les rapports de bug https://bugs.archlinux.org/task/78598 et https://gitlab.freedesktop.org/mesa/mesa/-/issues/9034
Mais je peux me tromper. En tout cas, aucun problème sur mon Ryzen3 2200G de première génération.
Si, Wayland est aussi touché, d’après le message de Martin (sur FD).
Maintenant, il paraît que ce serait corrigé dans la version 23.1.1. À voir.
J’ai entendu dire que mesa 23.1.1 corrige le problème. Problème auquel je n’ai jamais été confronté à cause de l’âge vénérable de mon équipement.
En dehors des sorties, cela bouge effectivement beaucoup, parfois de manière invisible, et chacun d’entre nous aura sans doute des infos parcellaires et partielles selon ses recherches…
– Fedora, cela bouge énormement : licenciement de Ben Cotton, le responsable de projet à Red Hat et « en même temps » large consultation lancée envers les utilisateurs, sur le versant communautaire, sur « Fedora 2028 ». Pas mal d’info et d’échanges entre les utilisateurs, développeurs, participants divers… Développement des immutables / atomic et en même temps (décidément) travaille sur DNF…
Le tout est en « dents de scie » : fortes amélioration du démarrage (passage en 10 secondes) mais les énergies se diluent entre trop de projets. Pour être synthétique je dirais que Fedora Workstation, Spin KDE et aussi Silverblue progressent, le reste je suis plus circonspect.
– OpenMandriva : malgré la guerre de la Russie, et donc l’impact sur l’équipe de Rosa qui est russe, OpenMandriva réussit plutôt son coup avec sa sortie LTS à mon avis (Rome). La version LXQT est intègre bien ce bureau, très vive, très stable (ils réussissent notamment une très bonne intégration de dnfdragora. Ils bossent (je ne participe pas à la communauté actuellement). Une très bonne politique de dépôts, très claire.
Proposition d’option pour passer de LTS à Rolling Release et vice versa. C’est expérimental et les utilisateurs sont prévenus. Surprenant ! Pour changer de Fedora je repasserai presque dessus ou vais aider !
– Et enfin, en mouvement discret, Slint 15.0.4 ^^ : je commence juste mais cette distro fille de Slackware est complète et intègre de nombreux outils qu’on ne retrouve pas ailleurs. Notamment pour la communauté malvoyante, option braille, option de verbalisation en plusieurs langues. Elle est bp plus facile à installer que Slackware (dont je ne suis pas spécialiste du tout par ailleurs !) Bravo Didier pour le didacticiel en français pour l’install, il faut faire exprès pour ne pas comprendre 🙂
(je n’ai pas tout compris par contre concernant le choix du bureau, j’ai pris LXQT et j’ai MATE avec un peu de LXQT). Mais on peut changer après, pas grave du tout.
Merci Orion pour les compliments. Je suis un peu surpris que tu aies MATE après voir choisi LXQt. En tous cas si démarres en mode texte (et tapes ensuite startx pour passer en mode graphique) tu peux changer de bureau en tapant « session-chooser « , ce sera affectif au prochain « startx ». Si tu démarres en mode graphique (dans lightDM) tu peux choisir une nouveau bureau dans lightDM à chaque démarrage. Enfin tu peux changer de mode de démarrage (texte vs graphique) en tapant « login-chooser » comme root ou avec sudo, mise en application au prochain démarrage de la machine.
TIP (comme ils disent outre-atlantique): si tu démarres en mode texte tu peux afficher plusieurs bureaux en même temps Par exemple si tu veux comparer MATE et LXQt:
1. Tu te connecte et tapes « session-chooser mate » puis « startx », ce qui lance MATE attaché à /dev/tty7
2. Tu presses Ctrl+Alt+F2 (ce qui te mets dans /dev/tty2), tu te re-identifie, puis tu tapes « session-chooser lxqt » puis « startx », ce qi lance LXQt attaché à /dev/tty8
3. To peux passer d’un bureau à l’autre en pressant Ctrls+Alt+F7 ou Ctrl+Alt+F8.
Enfin, n’oublie pas d’essayer le bureau xfce-4.18 configuré comme dans Salix:
Comme root ou avec sudo:
slapt-get –add-keys (si ce n’es déjà fait)
slapt-get -u (fait toutes le deux heures par in tâche cron mais ne mange pas de pain)
slap-get —install-set xfce
Maintenant il faut que je me mette sérieusement à concocter un « système vif », car de plus en plus d’utilisateurs potentiels s’attendent à pouvoir essayer ainsi une distribution avant d’éventuellement l’installer.
Sur une autre sujet, j’ai trouvé un article de blog d’un fan de Void qui propose aussi d’autres articles intéressants quoique techniques : https://animeshz.github.io/site/blogs/void-linux.html
Après commencer par MATE et non pas LXQT ne me gène pas dans la découverte.
Slint est un OS extrêmement complet et stimulant sur le plan de l’informatique, une fois installé plein d’outils existent pour le maintenir.
C’est une bonne surpris car cet OS n’est pas repris dans les comm sur Internet, par les influenceurs existants, pourtant Slint est extrêment professionnel d’une part, la légèreté me surprend encore (très vif sur MATE je suis resté dessus) et les logiciels / programmes sont issus d’une vraie réflexion dans leur complémentarité. C’est là où j’emploie le qualificatif de professionnel, dès le didacticiel ça se sent.
Alors j’ai deux sentiments contradictoires :
– Sur le plan personnel, et pour des questions de temps, je n’imagine pas abandonner la famille RPM, là je suis principalement sur AlmaLinux et Fedora Silverblue, donc une toute autre philosophie à l’usage mais aussi un degré de connaissance (facilité à créer un réseau sur Alma / Rocky, outils de virtualisation poussés…). Je suis sur une série de commandes pour la rentrée, je verrai après…
– Le test de Slint est destiné à deux centres pour personnes malvoyantes or il faudrait des sysadmin, forcément… Et là pour relayer, bonjour… Je peux faire deux install en partitionnant avec Windows pour le reste ce n’est pas mon activité de maintenir ça (du tout).
Donc oui, une GUI pour l’install ou autre chose, sans doute, pour populariser Slint.
Je reste de l’avis que le succès d’EndeavourOS, de Linux Mint ou Manjaro reste lié à l’installation plus facile pour des nouveaux sous Linux. Encore que le didacticiel de Slint soit pour le coup très clair (à condition d’avoir déjà pratiqué Linux)
La confidentialité de Slint est tout de même étonnante par rapport à ses capacités !
A signaler que les utilisateurs d’Artix Linux ne seront pas impactés par les changements de depots d’Arch, de meme que l’on ne fut pas impacté par la modification de Grub il y a quelques temps
C’est normal, Artix utilise désormais ses propres dépôts.
Artix utilise ses propres dépots mais je ne suis pas impacté par les 2 dernières grosses modifications d’Arch bien que j’ai les depots d’Arch activés, sinon je n’aurai meme pas posté ici
Et Artix vient de copier Arch sur le plan des dépôts : https://artixlinux.org/news.php#Repository_changes
En gros, le dépôt galaxy (community version Artix) a fusionné avec world (extra version Artix).
Même si c’est encore en cours, on sent qu’Archlinux reste une source d’inspiration pour Artix.
Ce que je veux dire c’est que l’on a aucun changement manuel a faire des lors que l’on a pas les depots testing activés sur Artix.
Il te faudra cependant à un moment modifier le /etc/pacman.conf quand l’équivalent de Community sur Artix aura pleinement fusionné avec le Extra d’Artix.
Juste une question de temps avant d’avoir des erreurs dans pacman à cause d’un dépôt inexistant suite à une fusion.
Wiki d’Artix Linux: Suite à l’annonce de migration Arch , notre structure de référentiel a changé en conséquence. Le référentiel [gremlins] s’est divisé en [system-gremlins] et [world-gremlins] ; de même, le référentiel [goblins] a divisé en [système-gobelins] et [monde-gobelins]. Le référentiel [galaxy] est en train de fusionner avec [world].
Comment les utilisateurs finaux sont-ils affectés ?
Ceux qui n’utilisent pas les référentiels testing ( [-gremlins] ) et staging ( [-goblins] ) ne verront aucune différence ; ceux qui le font devront activez [system-gremlins] et [world-gremlins] manuellement. Le /etc/pacman.conf mis à jour sortira de [system-gremlins] une fois que notre nouvelle mise en page et les outils de développement mis à jour sont suffisamment testés.
Les référentiels inutilisés resteront actifs, mais vides, jusqu’à ce que la transition soit terminée. En général, la plupart des utilisateurs ne devraient pas remarquer grand-chose, sauf pour une courte période de mises à jour réduites, car l’emballage a gelé pendant la durée de la migration. Veuillez signaler tout problème sur notre forum.
Ce qui ne contredit en rien ma réflexion. Un jour ou l’autre, l’équivalent de community sera détruit.
Ne serait-ce que pour gagner un peu de place.
Artix agit comme Arch pour la gestion des divers dépôts.
Ce qui montre qu’Arch reste parfois une référence à suivre à sa sauce.
Un peu de calme, ça ne fait pas de tord! Je suis sous Debian 12…la position du missionnaire est profitable pour tout l’monde!
C’est bien d’avoir une session stable dans son mini parc, à mon avis. Encore que tout dépende de l’usage. Pour ma part je suis sur (aussi) sur AlmaLinux pour ces mêmes raisons « LTS », pouvant difficilement me passer des commandes groupliste –hidden, groupinstall ou groupremove propre à dnf, selon mes usages…
Apparemment Debian 12 a réalisé un gros nettoyage d’anciens paquets, ainsi que de gros rajouts, je regarderai à l’occasion… Alma a ses propres défauts, il faut regarder plein de documentations, et ses avantages, une grande clarté dans ses dépôts, un dnf certes plus lent mais très efficace pour gérer des besoins (dnf peut être accéléré avec nano). Bref, je ne quitte pas la famille rpm. Beaucoup d’autres parlerons de Tumbleweed mais la rolling releaser effraînée ne me va pas du tout dans cette distro, jusqu’à plusieurs GO / semaine. C’est trop, en tout. (sans parler de quelques instabilités, par exemple concernant le son, si on en a besoin dans le travail ou tout simplement pour écouter de la musique, arg)