Il y a des OS maudits, comme OS/2 par exemple. Mais ce ne fut pas le premier à souffrir durement de la concurrence de Microsoft. Avant lui, il y eut le CP/M de Gary Kildall (1942-1994). En 1974, il acquiert un micro-ordinateur, l’Intel Intellec-8. Même s’il a la gueule d’un Altaïr, il le précède d’environ un an.
Quand Gary Kildall récupère le matériel, il lui manque un OS. Il développera alors CP/M : Control Program for Monitor puis Control Program for Microcomputer.
Pour commercialiser le CP/M, il fonde Intergalactic Digital Research, Inc qu’il renommera Digital Research.
En 1980, tandis qu’IBM prépare son premier micro-ordinateur, il contacte Gary Kildall et pour des raisons qui varient selon la légende, c’est finalement Microsoft et Bill Gates qui décroche le contrat. Il faut dire que le port de CP/M pour l’Intel 8088 (une version castrée du 8086) choisi par IBM n’est pas terminé et ne le sera qu’en avril 1982.
Autant dire que c’était déjà trop tard, et le PC-DOS avait déjà commencé à se faire sa place au soleil.
Mais à quoi ressemblait donc CP/M ?
Vous l’avez vu, l’interface était aride et il est difficile de nier que MS-DOS 1.x (une version retravaillée du QDOS de Seattle Computer Product) en est fortement inspiré.
Mais ce qui fait énormément de mal à CP/M, c’est que les ordinateurs qui l’utilisaient étaient incompatibles. On ne pouvait pas prendre une disquette destiné à un Osborne vers un KayPro ou inversement.
Tandis que les premiers compatibles PC acceptaient sans problèmes de gérer une disquette créé sur une autre marque : une disquette prévu pour l’IBM PC fonctionnait sans peine sur le compatible PC de Commodore ou sur un Compaq par exemple.
En 1983, la messe était dite et il ne restait plus que les machines 8 bits comme l’Amstrad CPC ou le Commodore 128 pour le faire fonctionner.
Effectivement je n’ai jamais connu CP/M sur PC mais c’est avec ce premier vrai OS, en version CP/M+ 2.2 ou 3.0, que j’ai fait mes premiers programmes en Turbo Pascal sur le CPC-464 équipé du lecteur de disquettes 3″ spécifique.
Tu vas devenir le « Stéphane Bern » de l’informatique 🙂 et sa mission patrimoine.
A pluche.
Il a plus que a ouvrir un musé et trouver de généreux donateurs car du matos il doit en dormir dans pas mal de cave.
Encore faudrait-il que je trouve un local suffisamment grand. Mais ce n’est pas ma priorité en ce moment 🙂
On peut commencer par le logiciel cela occupe moins d’espace.
Pour CP/M moi aussi je n’est connu que la version pour les amstrad, sauf si déjà fait, faire une vidéo sur « la tortue » (le logo). qui était surtout utilisé pour dessiner.
Ne manque que la question récurrente : « Que serait l’informatique aujourd’hui si CP/M avait été choisi par IBM ? » (et ses variantes). Quoique, ça fait longtemps que je ne l’ai pas vue. ^^
Il y a des chances que les versions CPC soient les seules que la plupart des gens aient connues…
Pour LOGO3, le manuel du CPC indiquait des commandes en deux lettres et éventuellement un nombre (longueur à tracer ou angle de rotation, en degrés) : « fd 12 » (forward 12 pixels), « lt 45 » (left turn 45°), « bk 24 » (back 24 pixels), « rt 90 » (right turn 90°), « cs » (clear screen, ramenait le curseur au centre de l’écran et le réorientait vers le haut). « fd 20 lt 45 fd 200 » permettait d’enchaîner les trois actions en une ligne de commandes. Enfin, « bye » quittait LOGO3. D’autres commandes et astuces (actions répétées, mini-scripts) sont indiquées dans le manuel (dont une version scannée en PDF doit encore se trouver facilement).
Mais c’est vrai que si on n’a pas de pense-bête, c’est impossible de deviner comment on utilise ce logiciel.