D’accord. Je l’avoue. J’adore la musique – sauf les immondices commerciales qui emplissent les rayons comme les productions de… entrez votre artiste savonnette préféré ici – et donc, me plonger dans le jazz fusion comme je l’avais déjà fait dans l’article concernant les artistes de free jazz des Anti RubBer brAiN fAct0rY & HmAdchA était une évidence.
Fouillant dans les archives sans fond de bandcamp, je suis tombé sur le premier LP des bordelais d’Itzamna, « Chascade », sorti en octobre 2016.
Pour la faire simple : prenez une dose de jazz, une de math rock, une de progressif, une de metal, mettez le tout dans un shaker, et remuez bien avant de verser dans un verre à cocktail
Même si le côté progressif dans le sens piste ultra-longue ne se justifie que sur l’ultime piste, les autres pistes cochent les autres références.
Pour les pistes purement jazzy, je demande « Crippled Monk », « Shalam pt1 » principalement.
Le côté plus rock et rock progressif s’exprime dans des pistes comme « Chascade », « Duet » (avec une conclusion médiévale pour introduire « Je Vivoire Liement »), « Shalam pt2 », « Shalam pt3 ».
Il y a aussi les pistes plus intimes, comme « Goodbye Lili » qui fait penser à une composition des années 1970. Ou encore « Buakaw », avec son introduction à la guitare sèche, même si on sent une influence presque post-rock sur son milieu. Que dire de la sinistre piste « Nuées »…. Qu’elle fait passer des frissons dans le dos ?
Même si l’album est à 90% instrumental, il y a « Je Vivroie Liement » (basé sur un texte de Guillaume de Machaut, compositeur et poète du XIVe siècle) et des chants un peu contemporain sur « Red Dragon », avant-dernière piste de l’album.
C’est un album qui balaye tellement d’influence qu’il sera apprécié par les personnes aimant le jazz, comme par celles aimant le rock progressif ou pas. Quant à l’ultime piste, elle rajoutera une autre catégorie d’amateurs ou d’amatrices potentielles, mélangeant en presque 13 minutes toutes les influences développées auparavant
Sacré tour de force de la part du quintet bordelais. Il me tarde d’avoir le digipack en main, vieux co…llectionneur de galettes que je suis
Après avoir acheté l’album en version physique, j’ai apprécié les nombreuses notes sur chacune des pistes, via un fichier PDF qui reproduit le livret disponible. À vous d’écouter et de vous laisser emporter par l’album d’Itzamna. Du moins, je l’espère
Merci pour la découverte. Je vais m’écouter ça ce we. Je suis un peu en manque de coup de coeur jazzistique ces temps ci.
@+ gempaouindo