Dans le petit monde des distributions GNU/Linux, il y a deux catégories. Non pas les distributions sérieuses d’un côté et les celles pondues pour satisfaire l’égo de certaines personnes. Mais non, je parle d’une autre segmentation : Les distributions libres selon les canons de la FSF et les autres.
La gNewSense est une Debian GNU/Linux avec le noyau Linux-libre et qui évite comme la peste les logiciels privateurs.
La dernière fois que j’ai parlé de la gNewSense, c’était il y a environ… 3 ans, du moins au moment où je rédige cet article. En effet, je parlais de la gNewSense Parkes alias 3.0 en mai 2013.
La gNewSense 4.0 alias Ucclia a été annoncée via une première alpha en décembre 2014. Près de 18 mois plus tard, la version stabilisée est enfin arrivée !
Je disais que la gNewSense 3 sentait la naphtaline, car elle se basait à l’époque sur l’ancienne version stable. En mai 2013, la Debian GNU/Linux stable était la Wheezy, sortie début mai 2013.
Autant dire qu’utiliser une base Debian GNU/Linux Squeeze (sortie en 2011) donnait une odeur de renfermé prononcée. De même, la gNewSense 4.0 est basée sur la Debian GNU/Linux Wheezy, sortie donc en mai 2013. Il y a 3 ans au moment où je rédige l’article. Cependant, j’ai voulu pousser la curiosité jusqu’au bout et j’ai lancé mon client Bittorrent pour récupérer l’ISO de la gNewSense 4.0 avec Gnome en 64 bits.
On a l’impression que l’ISO a été sortie pour s’en débarrasser, étant donné qu’elle n’a pas d’illustration officielle. Bizarre.
J’ai lancé l’installateur officiel en mode graphique, et on retrouver les logos de la gNewSense. C’est l’installateur classique de Debian, inutile de s’apesantir dessus.
La grande avancée technique est le support de l’ext4 pour formater les partitions du disque dur par rapport à la gNewSense 3 qui était bloqué en ext3 au maximum.
Après l’installation, on se retrouve face à un problème classique au premier démarrage de Gnome jusqu’à l’époque de Gnome 3.8, si ma mémoire est juste : On démarre en mode gnome « restreint ». Ennuyeux. Heureusement l’utilisation du LLVMpipe a changé la donne à l’époque de Gnome 3.8.
J’ai essayé de contourner le bug en installant les additions VirtualBox, en vain. J’ai donc fait chauffé mon Kazam et j’ai lancé l’enregistrement de cette nouvelle version – au moment où je rédige l’article, le 6 mai 2016, de la gNewSense.
Bis repetita est la conclusion à laquelle j’arrive. Nous sommes avec une logithèque vieille de 3 ans et malheureusement, cela donne une mauvaise image des distributions GNU/Linux libre selon les canons de la FSF.
À mon humble avis, comme je l’ai précisé dans la vidéo, la distribution est sortie au minimum 6 à 12 mois trop tard. Il faut juste espérer que la gNewSense 5.0 sortira d’ici un an au maximum, période qui correspondra à l’époque de sortie de la Debian GNU/Linux Stretch.
Il ne faut pas oublier que la Debian GNU/Linux Jessie est sortie le 26 avril 2015. Ce qui ne ferait une base vieille de simplement deux années, ce qui serait un grand espoir pour la gNewSense. Vous voulez une distribution GNU/Linux 100% libre qui n’empeste pas trop le boisé ? Il ne vous reste que la Trisquel GNU/Linux ou la Parabola GNU/Linux-Libre.
Je ne vois pas l’intérêt de cette distribution… autant prendre une Debian Jessie sans activer les dépôts contrib et non-free 🙂
moi non plus je n’en vois pas, par contre debian meme sans nonfree et contrib, utilise un kernel non 100% libre me semble t’il…
Je pense que le noyau Debian est 100 % libre depuis Wheezy mais je peux me tromper.
Sauf erreur de ma part, en effet. Mais avec certains « plus que libristes » de la FSF, y a encore un problème :
http://www.gnu.org/distros/common-distros.html
« […]
Les versions précédentes de Debian incluaient des blobs non libres avec le noyau Linux. Avec la version Debian 6.0 (Squeeze) en février 2011, ces blobs ont été retirés de la distribution main, empaquetés séparément et placés dans le dépôt non libre. Néanmoins, le problème n’est pas entièrement résolu : dans certains cas, l’installateur recommande ces micrologiciels non libres pour les périphériques de la machine.
[…] »
Comme c’est mal de vouloir utiliser son matériel dans sa totalité 🙂
Oui c’est toujours la guerre entre 100% libre et praticité, leurs idéaux bien que admirable n’est pas faisable, rien que les pilotes de mes cartes nécessitent les firmwares nonfree du noyau…
Je crois aussi que la FSF voudrait que debian arrête d’héberger contrib et nonfree, c’était passé a l’ordre du jour chez les dev debianeux avant 2006 mais recalé pour une autre version. Je peux toujours donner plus de détail mais faut déjà que j’aille mater l’info dans mes bouquins 😀
Cela serait un sacré pas en arrière par rapport a l’accessibilité donné (perçu) par les dernières versions, notamment la Jessie qui a encore progressé dans la facilité d’installer et de configurer sa debian.
Trisquel 7.0 LTS Belenos Date de sortie: 11/03/2014 ce n’est pas tout jeune non plus.
Je dis celà mais je dis rien 😀
A pluche.
Mais c’est quand même une base plus récente.
a l’heure actuelle les BSD reprenne le travail des drivers présents dans la linux 3.x et 4.x afin d’avoir un minimum correct en fonctionnement graphique, notamment des drivers intel … DRM
ce va donc beaucoup plus vite , et les distributions au delà de 1 à 2 an de retard sont dans un avenir bien incertain quel qu’il soit
Pour rappel depuis 2011 Debian dans son installation de base est 100% libre (pilotes et logiciels). Il faut rajouter soi-même le dépôt non-free si on souhaite des pilotes ou logiciels non-libres, ce qui pose bien des problèmes à certains utilisateurs avec les pilotes pour certaines cartes wifi grand public par exemple.
« L’installateur recommande ces logiciels non-libres » => heu l’installateur t’informe comment utiliser ton matériel, ça ne me paraît pas « recommander » l’utilisateurs des logiciels privateurs, c’est juste de l’information. De toute façon tu ne trouveras pas le pilote en question sur l’installateur officiel.
Je n’ai fait que recopier l’argumentaire de la FSF.
oui j’avais bien compris qu’il s’agit de l’argument de la FSF. Je m’offusquais juste de – à mon sens – la mauvaise foi de l’argument 🙂
100% garanti de mauvaise foi ici, en effet !
Tout a fait, l’installateur te demande si tu as les drivers en questions et si oui de brancher la clef usb ou le media qui contient le dossier firmwares.
Une fois fait, l’installateur va les installer automatiquement ainsi qu’activer les depots nonfree et contrib.
https://wiki.debian.org/fr/firmware
Je trouve plutôt bien que l’installateur te demande si tu veux les installer et que ça soit a toi d’aller les mettre sur une clef.
De mon côté j’ai fait la démarche inverse. Utiliser l’image ISO Netinstall non officielle (mais présente sur le site officiel) qui inclut directement les firmwares non-free.
http://cdimage.debian.org/cdimage/unofficial/non-free/cd-including-firmware/
Je me retrouve avec une installation facile, à la Ubuntu si l’on peut dire, sur un pc portable qui a besoin du wifi mais avec au final la légèreté et la stabilité de Debian.