Comme je l’avais précisé dans le précédent en vrac’ rapide et libre, AppZero a proposé récemment une nouvelle ISO de sa distribution, la 0linux Zeta début novembre. Petite parenthèse, pour les personnes intéressées, la Frugalware Linux vient de sortir en version 1.9. Au moins, vous aurez eu l’information, fermons la parenthèse.
Dixit les notes de publications de cette distribution peu connue et pourtant tellement puissante, on apprend que deux ISOs sont générées : une pour l’installation en ligne, l’autre proposant une base déjà disponible sur le support d’installation. Pratique pour gagner du temps à l’installation.
J’ai donc lancé mon VirtualBox préféré pour installer cette distribution francophone avec comme environnement de bureau Xfce. Du plus pur Xfce, avec une légère entorse : je rajouterais dès l’installation LibreOffice 4.1.3. Pour les amateurs, KDE SC est aussi disponible.
L’ensemble de l’installateur est en français. Cependant, ce n’est pas pour les fragiles du coeur, car il faut tater de la ligne de commande pour installer la 0linux. Mais toutes les étapes sont clairement expliquées, suffit de lire, et d’avoir de la chance 😀
Après avoir configuré le clavier, on passe dans l’installateur proprement dit. Et j’ai ouvert une deuxième console en utilisant le raccourci clavier alt+F2 comme conseillé dès le départ par l’installateur.
Dans la deuxième console, j’ai utilisé cfdisk pour avoir le partitionnement suivant sur mon disque virtuel de 128 Go.
/dev/sda1 ; 512 Mo /boot en ext2
/dev/sda2 ; 4 Go ; swap
/dev/sda3 ; 20 Go / en ext4
/dev/sda4 ; le reste du disque /home en ext4
Une fois le partitionnement terminé, on a droit au menu des actions d’installation, qu’il suffit de suivre. Si vous connaissez l’installateur de la Slackware Linux, vous serez déjà un peu en terrain conquis 😉
Au niveau de l’attribution des partitions, vous pourrez aussi choisir le formatage à appliquer. Rien de bien compliqué.
Comme source des paquets, j’ai pris le DVD, donc autant dire que l’installation est assez accelérée. La mise en place de la base – qui contient aussi ce qu’il faut pour lancer X11 – prend une grosse dizaine de minutes.
Une fois celle-ci terminé, on peut passer en chroot pour fignoler l’installation.
J’en ai donc profité pour récupérer les mises à jour intervenues entre temps, et j’ai rajouté xfce et libreoffice, donc les commandes suivantes :
0g
0g @xfce @libreoffice
On passe ensuite entre autre, au fuseau horaire, au choix de la localisation, la gestion du réseau, à l’ajout du mot de passe root, la création du compte utilisateur, l’ajout du gestionnaire de démarrage.
Au démarrage suivant, on a droit à un système fonctionnel. Je l’ai capturé en vidéo, le fond sonore étant tiré de l’album « Interstices » d’In Limbo, disponible en téléchargement libre et gratuit sur l’espace Bandcamp du groupe, ou encore sur le site officiel.
Pour conclure ce rapide article, je dois dire que j’ai été bluffé par la qualité de l’ensemble. Même s’il reste quelques angles à arrondir, comme l’absence des outils xdg-user-dirs par exemple. Ou encore le son.
C’est rapide, très fonctionnel, facile d’accès si l’on est pas effrayé par la ligne de commande. Si vous voulez découvrir une distribution GNU/Linux différente et francophone de la pointe des cheveux aux ongles des orteils, essayez donc la 0linux. Vous ne serez pas déçu. Même s’il faut s’investir un minimum pour en tirer la substantifique moëlle 😉
De la CLI michu-compliant ? Concept osé et intéressant.
Mais du coup, quelle est la « cible » de cette distro ?
Depuis quand la CLI est michu-compliant ?
La cible ? Les curieux et les personnes allergiques à l’anglais ? 😀