Noop Linux, une distribution GNU/Linux alternative de plus ?

Ce qu’il y a de bien dans le monde des distributions GNU/Linux, malgré une « fausse » diversité, il y a toujours des projets un peu fou, alternatif. La Noop Linux en fait partie. C’est une distribution en rolling release, partie d’une feuille blanche, proposant son format et son gestionnaire de paquet, respectivement bldr et pkgr. Elle utilise systemd.

La curiosité aidant, j’ai voulu voir à quoi ressemblait cette jeune distribution. Elle est sur la liste d’attente d’indexation de distrowatch depuis… août 2012. Et c’est en fouillant dans la liste d’attente que je l’ai retrouvée 🙂

J’ai récupéré l’ISO récente en 64 bits, qui est assez légère, car l’installation se fait via le réseau.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://nooplinux.org/dist/noop64-20130417.iso
–2013-08-22 10:38:27– http://nooplinux.org/dist/noop64-20130417.iso
Résolution de nooplinux.org (nooplinux.org)… 208.97.149.61
Connexion vers nooplinux.org (nooplinux.org)|208.97.149.61|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 252710912 (241M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : «noop64-20130417.iso»

100%[======================================>] 252 710 912 2,09MB/s ds 2m 27s

2013-08-22 10:40:54 (1,64 MB/s) – «noop64-20130417.iso» sauvegardé [252710912/252710912]

Pour l’installation, j’ai suivi les instructions données sur la page de téléchargement.

J’ai utilisé qemu pour cette machine virtuelle. kvm64 étant un raccourci pour : qemu-system-x86_64 -k fr -m 2048 -sdl -soundhw hda,ac97 -vga std --enable-kvm. L’interface GTK pour Qemu n’est pas encore super au point 🙁

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom noop64-20130417.iso -boot order=cd &

Une fois la Noop Linux chargée, et demandé le clavier francophone via la commande loadkeys fr, j’ai utilisé cfdisk pour créer deux partitions. Une partition pour root de 124 Go, et une pour swap de 4 Go. Vu la jeunesse de la distribution, j’ai préféré resté dans un partionnement simple.

Ensuite, j’ai formaté les deux partitions, et activé la partition de swap :

mkfs.ext4 /dev/sda1
mkswap /dev/sda2
swapon /dev/sda2

Et je suis passé à l’installation proprement dite.

La récupération et l’installation des paquets de la base est assez rapide : elle a demandé entre 5 et 10 minutes environ. Si on utilise la configuration par défaut, le fichier /etc/fstab est correct. Il suffit de décommenter les lignes déjà préparées. Idem pour le fichier /boot/grub/grub.cfg qui est correct. Un petit grub-install /dev/sda et tout roule 😉

Après l’installation, il faut configurer l’ensemble pour avoir le clavier et la langue qui va bien. Ainsi que le fuseau horaire. Tout est assez classique. Et on peut utiliser le wiki d’installation d’Archlinux ici (section consacrée à systemd).

Pour la langue cependant, il faut faire une manipulation précise, celle d’utiliser localedef en compte root.

localedef -i fr_FR -f ISO-8859-1 fr_FR
localedef -i fr_FR -f ISO-8859-1 fr_FR.ISO-8859-1
localedef -i fr_FR -f UTF-8 fr_FR.UTF-8

Ensuite, on installe xorg via un petit pkgr -i xorg-meta. Et pour KDE SC au complet ? pkgr -i kde-all-meta. Durant l’installation de KDE SC, j’ai créé un compte utilisateur avec les commandes habituelles :

useradd -m -g users -G wheel -s /bin/bash fred
passwd fred

L’activation de KDM au lancement s’effectuant avec : systemctl enable kdm.service

J’ai voulu montrer ensuite la distribution en action.

Pour conclure, c’est une distribution très intéressante, mais qui souffre d’un mal récurrent pour les distributions alternatives : être seul ou avec une petite équipe qui rend difficile la mise à jour des logiciels.

Et aussi l’absence des traductions. Dommage, mais la distribution mérite qu’on s’y penche, au moins par curiosité. En espérant qu’elle ne suive pas le même chemin que nombre de distributions alternatives qui ne sont plus aujourd’hui que des souvenirs ou maintenue en vie artificiellement comme la GoboLinux !

Une réflexion sur « Noop Linux, une distribution GNU/Linux alternative de plus ? »

  1. Commentaire hors sujet mais j’apprécie beaucoup ton blog Fred !

    Je regarde parfois tes tests en vidéo, et j’aime ta simplicité d’utilisation (sans connotation péjorative).
    Tu as l’air d’être un simple utilisateur qui veut un SE Libre et du coup, tes analyses sont très intéressantes.
    Pas de déni poussé envers certaines distributions, pas de flatteries exagérées envers d’autres, tu utilises les formats propriétaires comme tout utilisateur lambda et tu ne t’en caches, ça c’est cool.

    Bref, juste pour te remercier de ton blog, de tes agréables billets et je te souhaite une très très bonne continuation !

    Je m’abonne au flux RSS pour la peine 😉

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