Dans le précédent épisode du Vieux Geek, début juillet 2013, j’ai parlé des sharewares et du mythique jeu vidéo Doom.
Quand Doom est sorti fin 1993, une tripotée de clone plus ou moins bien réussi sont sortis. D’ailleurs, souvent, tant de navets qu’on pourrait remplir un potager.
En faire la liste serait longue, tout sauf exhaustive, car comme les doom-like étaient produits à la chaine. Dans les bons titres, je citerais de mémoire : « Dark Forces » de Lucas Arts qui reprenait le monde de Star Wars, le célébrissime « Duke Nukem 3D », ou des titres plus tardifs comme « Blood » ou le déjanté « Redneck Rampage ».
Les deux derniers étant dérivé du moteur Build qui faisait fonctionner Duke Nukem 3D. Mais ce sera l’article d’un futur « Vieux Geek », ne brûlont pas les étapes.
Dans cette floppée de clones, il y a deux titres qui m’avaient marqués à l’époque, et que j’ai pu retrouver via Abandonware France (en version shareware ou de démo). Ce sont les deux titres principaux pondus par Raven Software à l’époque, cycle d’une trilogie terminée avec Hexen II (en 1997-1998). Je veux parler du duo Heretic / Hexen.
Si le premier se résume à un clone de Doom en mode Heroic Fantasy, nous mettant dans la peau d’un elfe qui doit éliminer D’Sparil, le premier des 3 Chevaucheurs de Serpent, la suite Hexen nous plonge dans un monde plus typé jeu de rôle, où l’on doit se débarrasser de Korax, le deuxième Chevaucheur de Serpent. Parmis les nouveautés, on peut voler dans les airs, et incliner le point de vue. Ou encore rajouter la notion d’inventaire.
Contrairement à Doom et Heretic, Hexen propose une nouveauté à l’époque : un ensemble de niveaux où l’on doit résoudre des énigmes pour passer au monde suivant. Ce qui est très classique de nos jours, mais une nouveau énorme en 1995. Hexen pousse aussi les limites du moteurs de Doom dans ses derniers retranchements (objets cassables, scripts, porte qui tournent sur elles même), proposant des effets énormes qui ne seront dépassés que par Duke Nukem 3D un an plus tard.
Mais le morceau de choix, ce sont les clins aux « tricheurs ». Car qui n’a jamais osé penser se donner des munitions complètes ? Ou encore de l’invulnérabilité… Si on employait les codes de Doom dans Heretic ou ceux d’Heretic dans Hexen, les codeurs avaient prévus le coup… Merci à DosBox et Kazam pour les vidéo ci-après 🙂
Pour faire simple, en oubliant pas que pour les version MS-DOS des jeux, le clavier est par défaut en QWERTY. Le code iddad qui donne l’invulnérabilité dans Doom vous tue dans Heretic ; le code idkfa (toutes les clés et les armes) vous les enlèvent. Dans Hexen, le code rambo d’Heretic (toutes les clés et armes) vous dépouille, et pour le code d’invulnérabilité, quicken, mieux ne vaut pas le taper trois fois de suite 😉
Et coté niveau de jeu, ça doit faire 6 ans que je ne les avais plus lancé… 🙂
Et Hexen, de son nom complet : « Hexen : Beyond Heretic ».
C’est cela qui m’a fait conservé de l’estime pour les deux doom-like proposé par Raven Software, même si Hexen était franchement long et dur à terminer. Ne serait que le monde dits des « Seven Portals » qui demandait de nombreux et interminables aller-retours 😉
Je dois dire que le niveau de difficulté d’Hexen était quand même corsé pour l’époque, ne serait-ce que les énigmes. Mon quake-like préféré (qui sera le sujet d’un futur vieux geek), Hexen II conclue l’épopée entamée dans Heretic et Hexen.
Les graphismes sont moches, les niveaux « simples ». Mais au moins, on ne payait pas 60 € pour un jeu limité qu’on torchait en une dizaine d’heures… Epoque bénie des jeux vidéos qui ne confondaient (pas trop) joueur et portefeuille…
Ah Heretic, mon premier doom-like, que de souvenirs.
Je me souviens encore la première fois que je l’ai lancé et que je me suis retouvé dans un univers en 3D, ça a vraiment été un choc. Quand j’y suis retourné une dizaine d’années plus tard, j’ai trouvé vraiment ça moche et là de revoir ce niveau que j’ai fait tant de fois, finalement ce n’était pas si mal.
C’est marrant de voir que les mêmes choses ont marqué toute une génération (j’ai 38ans), les dessins animés, c’est pareil, les mystérieuses cités d’or, je les ai vu au moins 3 fois et même récemment avec mes gamins (ça n’a pas vieilli) et je suis la nouvelle série qui n’est pas trop dénaturée.