PearOS 3.0 : une poire un peu trop verte ?

En septembre dernier, j’avais parlé de la version 1.5 de PearOS, dénommé Cheetah, comme jadis un certain MacOS-X 10.0 🙂

Avec PearOS 3.0, on va carrément plus loin, en reprenant le nom de code de la version 10.3 de MacOS-X… Panther 😉 Pour les personnes se souvenant de l’informatique du début des années 2000, en octobre 2003, la 4ième version majeure de MacOS-X sort. Elle fit fonctionner la première génération de MacMini, dont j’ai été possesseur entre 2004 et 2005.

C’est donc l’esprit curieux que j’ai été téléchargé la version 3.0 de PearOS, sur son site officiel. Bien qu’il existe désormais 2 versions 32 et 64 bits, j’ai récupéré la 64 bits car je suis un adepte des distributions linux proposant cette architecture 😉

Et j’ai lancé ma machine virtuelle habituelle : 32 GiO de disque virtuel, 2 GiO de mémoire vive, le tout en utilisant un processeur 64 bits.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 32G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=34359738368 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm -hda disk.img -cdrom pear-os-linux-panther-v3.0-x64.iso -boot order=cd &

Voici donc deux captures d’écran en mode liveCD. Et à moins que je sois complètement aveugle, je n’ai pas trouvé de lien pour lancer l’installation depuis l’image en version Live. Qu’à cela ne tienne, j’ai lancé l’installateur directement en redémarrant la machine virtuelle 😉

Et quand on lance l’installateur, on se prend une claque : 6 GiO pour l’OS installé ?! Pour avoir la langue française, il faut triturer dans les options de traduction, ce qui n’est pas le plus évident. Il faut en effet déplacer la langue que l’on veut utiliser en haut de la liste… Il faut aller dans le « control center », et cliquer sur le drapeau avec le symbole de l’ONU dessus pour gérer les langues 🙁

Et quand on lance PearOS, on n’est pas au bout des surprises. Non seulement, la mise à jour nous prévient qu’elle sera partielle, il faut passer par le terminal pour récupérer les mises à jour manquantes.

L’AppStore qui plante la distribution, l’outil de nettoyage qui ne fait que la moitié du boulot, l’absence d’outil bureautique en dehors d’un visionneur de fichiers pdf, une version beta du client courrier Sylpheed pour gérer le courrier, Totem qui nous fait un superbe segmentation fault…

Gourmande, plus que sa base qu’est la Ubuntu 11.10, elle se paye le luxe d’être moins bien équipée… Dommage.

Bref, une distribution plutôt tape à l’oeil, mais dont on est en droit de se demander si cette version n’a pas été finie un peu trop vite. A éviter, ou au minimum attendre quelques semaines avant d’y toucher.