Dans un article du webzine NextInpact, on peut lire les pleurnicheries des « ayant tous les droits », voulant la mise en place d’un système de radars automatiques contre les méchants internautes qui ne passe pas par la tristement comique offre légale.
Le morceau de choix est la phrase suivante sur la soi-disant offre légale (qui est risible au mieux) :
Conclusion : « l’argument de l’absence d’œuvre, leur diffusion à un rythme qui ne convient pas, c’est faux ! C’est de la démagogie. Il faut arriver à sanctionner le piratage qui est du vol ! (…) On n’arrivera pas à vendre des séries si on ne le combat pas. »
Outre le fait qu’une copie illicite n’est pas du vol, du moins au sens entendu par le Code Pénal – à moins que la copie d’un fichier qui le multiplie soit la même chose qu’une soustraction (faut-il redéfinir les mathématiques ?) – que dire de l’offre légale actuelle pour les oeuvres cinématographiques ?
Elle souffre d’une incongruité, la chronologie des médias, héritage des années avant l’arrivée du réseau des réseaux. Pour mémoire, la chronologie des médias, définie légalement depuis 1982 et adaptée pour les nouveaux moyens de diffusion en France, est la suivante pour un film.
- Jour J + 4 mois : uniquement en salle, vous savez l’endroit qui empeste le beurre chaud et où le soda est roté bouche ouverte
- Jour J + 4 mois et 1 jour : location et achat de DVD, Bluray et VOD sans abonnement
- Jour J + 10 mois : passage sur les chaines cryptées partenaires du cinéma
- Jour J + 1 an : passage sur les chaines payantes
- Jour J + 22 mois : passage sur les chaines payantes ayant aidé à la coproduction du film
- Jour J + 2 ans et demi : passage sur les chaines payantes
- Jour J + 3 ans : passage sur les plateformes de VOD avec abonnements (Netflix et compagnie)
- Jour J + 4 ans : passage sur les chaines non cryptées