J’ai toujours considéré la série John Rambo comme un ensemble de films d’action ressemblant à des films de commande pour la propagande de l’époque de Ronald Reagan, combattant les méchants viet-namiens ou encore les méchants afghans et soviétiques. Rambo 2 est sorti en 1985 et le 3 en 1988.
C’est en écoutant la pluie tomber en ce 13 juillet – ou octobre en avance ? – que j’ai eu envie de voir le premier film de la saga John Rambo, celui sorti en 1982. Car j’avais entendu dire que ce n’était pas un bête film d’action.
Je dois dire que j’ai adoré le film, bien que n’étant pas franchement amateur de ce genre cinématographique.
Replaçons-nous dans le contexte de l’époque. Silvester Stallone sort tout juste du succès du deuxième film de la saga Rocky Balboa qu’il intègre le film basé sur le roman de David Morell sorti près de 10 ans plus tôt en 1972.
John Rambo est un ancien béret vert, vétéran du conflit qui secoua la péninsule indochinoise entre 1961 et 1975. Le film commence alors qu’il est à la recherche d’un de ses camarades de combat. Il apprend que ce dernier est mort quelques mois plus tôt d’un cancer lié à l’agent orange.
Il repart donc sur la route, et arrive dans la petite ville de Hope où le shérif Teasle, incarné par Brian Dehenny – le prend pour un vagabond. Il l’emmene jusqu’à la sortie de la ville. John Rambo étant écoeuré décide de faire demi-tour et il est arrêté assez violemment. Il est par la suite maltraité par les hommes du shérif ce qui refait monter en lui les souvenirs douloureux des maltraitances subies.
Il s’évade et s’ensuit une chasse à l’homme qui est le thème principal du film. On n’est pas face à un soldat entraîné à tuer mais face à un vétéran qui se fit cracher dessus dès son retour par les mouvements pacifistes qui rejettait aussi bien la guerre au Viet-Nam – à raison vu comment la chute de Saigon s’est déroulée – mais aussi les vétérans qui ne revenait pas complètement intacts.
Il faut se souvenir qu’en 1982, la guerre du Viet-Nam est à peine fini depuis un peu plus de 6 ans. Autant dire que cela a été un film – surtout avec le dénouement qui arracherait des larmes au coeur le plus dur – qui a marqué et qu’il faut revoir, même si sur certains plans, il fait son âge.
Ce premier Rambo reste inégalable. Dommage que les épisodes suivants aient paradoxalement dégénéré en banals films d’action à la gloire de l’Amérique post-guerre froide.
Et à voir en V.O.S.T si possible (même si la doublure française de Stallone n’était pas encore aussi caricaturale que par la suite…).
On notera l’apparition du célèbre « Dans ton cul » dans ce film il me semble, encore plus parlant en VO 🙂
Pas dans le premier film de la saga.
Exact, dans le 3.
Je m’en doutais un peu 🙂
j’avais 6 ans… alors que mon grand père me voyant devant des films « débile » me fis regarder les rambos 😀 des films plein d’émotions et d’amour mdr
Le premier est le meilleur, c’est incontestable, et le quatrième tient globalement la route, bien qu’ultra-violent. Les deuxième et troisième sont effectivement le reflet de leur époque et ont très mal vieilli. Quant au dernier, son scénario semble avoir été écrit avec les pieds après un abus de tequila, et c’est bien dommage, certaines idées du début du film étaient bonnes, mais ont été soit sous-exploitées, soit carrément bâclées. Rambo méritait une fin digne de son début, cet épisode de trop l’en a privé…
Le film est sympa mais le bouquin, comme bien souvent, est carrément mieux.