La blogosphère francophone est un petit monde spécialement dans certains domaines un peu pointu, comme l’informatique libre ou encore la musique progressive. Il y a une partie de Ping-Pong avec Stéphane Gallay qui se résume à un « je te fais découvrir tel album, tu me fais découvrir tel autre ».
On doit être à peu de chose à égalité – Stéphane me le confirmera – dans cette partie de ping-pong à distance. Fin mai 2015, deux gros mois au moment où je rédige cet article, Stéphane parle du dernier EP du groupe nancéen Anathème, « Fūjon ».
J’avais mis le lien de côté, puis j’avais oublié d’écouter l’album. C’est la vie après tout. Très récemment, j’ai été contacté pour me présenter le groupe. J’avais stocké dans un coin de ma mémoire l’album en question, et en lisant le contenu du courrier, une lumière s’est allumée. Je suis allé sur la page Bandcamp du groupe qui propose son album, sous licence Creative Commons, à un prix exorbitant, à savoir 0,50€ ou plus. J’ai lancé la lecture.
Et ce fût une révélation.
Dès la première piste « Ruine », ce fut une énorme claque. Une atmophère intime, une ambiance sombre. Avec un tel titre, on ne pouvait pas s’attendre à une ambiance ultra joyeuse, non plus 🙂
La guitare rythme la piste comme le trotteuse d’une montre. C’est aussi la piste la plus courte de l’album. Avec la deuxième piste, on rentre dans le vif du sujet. « AgCat/V0 » est purement inspiré rock, avec une batterie sait se faire entendre. L’ensemble est classique. Mais il est maîtrisé, et c’est tant mieux !
« Baisers de Glasgow » est une piste entraînante, rapide. C’est ma piste préférée de l’EP. C’est aussi la seule piste qui ne soit pas entièrement instrumentale.
« Ohka », avant dernière piste qui ne dure que 7 minutes 16, commence tout en douceur. C’est aussi une des meilleures pistes de l’EP. La montée en puissance qui est un classique du post-rock se retrouve ici. Anathème reste dans ses classiques, comme je l’ai dit un peu plus haut, rien ne vaut les canons d’un genre musical s’ils sont exploités dans les règles de l’art.
La transition avec la dernière piste se fait tout naturellement. « U govnal » est toujours dans les canons du post-rock instrumental. Mais bon sang, que c’est bon quand c’est interprété avec une grande maitrise 🙂
J’avoue qu’après la fin de l’écoute, je m’en suis voulu de ne pas avoir écouté l’EP plus tôt. Il n’est pas impossible que j’explore le reste de la discographie disponible sur la page Bandcamp du groupe.