« Dans la peau de Jacques Chirac », 15 ans après… Déjà ?

Mon enfance, mon adolescence et mes premières années de jeune adulte ont été marquées par une figure incontournable de l’opposition politique, Jacques Chirac. Mis à part la parenthèse de 1986-1988, Jacques Chirac a été la figure de l’opposant politique.

Pourquoi est-ce que je parle de ce film réalisé par Karl Zéro et dont la voix off est assuré par Didier Gustin ?

Tout simplement que j’ai eu envie de le revoir partant d’un article qui parlait des disquettes 8 pouces utilisées le 10 mai 1981 pour l’annonce du résultat de l’élection présidentielle, à un article de France Inter parlant des différents débats de 1974, 1981 et 1988 et des phrases chocs retenues. Je me suis alors souvenu de ce film sorti en 2006.

L’extrait concernant le débat de 1995 en Jacques Chirac et Lionel Jospin étant tiré du film de 2006, « Dans la peau de Jacques Chirac ».

La bande annonce nous accueille avec la pastille concernant l’annonce de la dissolution de l’assemblée nationale en 1997.

C’est donc sur cet annonce incompréhensible de celui qui a été le troisième et dernier président de la Cinquième République a être réélu – précédé par Charles de Gaulle et François Mitterrand – que commence le film. D’ailleurs, il faut se souvenir qu’en 1998, les législatives s’annoncaient comme perdues pour le président sortant. Peut-être pensait-il qu’en 1997, la raclée aurait été moins violente ?

Le film essaye en une heure et demie de résumer 40 années de vie politique… Plutôt 39 ans en 2006, mais vu la carrière de l’homme politique en question, un an, ça ne compte plus trop. Le début du film montre les contradictions d’une carrière longue de quarante années, que ce soit sur le plan du niveau des impôts ou de la sécurité routière.

Il y a aussi des scènes mythiques comme le coup de gueule poussé contre les forces de sécurité israélienne qui empéchait ce serreur de pognes magistral d’aller au contact de la foule en 1995.

Le passage – un peu long – du film sur son attachement à la Corrèze est un vrai chef d’oeuvre pour une personne née à… Paris ! Et oui, même si on associait Jacques Chirac à la Corrèze, il n’est né ni à Tulle (préfecture du département), ni à Ussel et encore moins Brive-la-Gaillarde qui sont les deux autres sous-préfectures. Merci Wikipedia pour les informations 🙂

Quand les campagnes présidentielles de 1981, 1988 et 1995 sont abordées au bout d’une grosse demi-heure de film, il y a la pastille « du bruit et de l’odeur » qui ne se révéla pas être la meilleure chose à dire pour se faire élire.

Le film contient aussi la celèbre scène où on voit Giscard éviter la poignée de mains à Jacques Chirac lors d’un des premiers conseils des ministres. Pas idéal pour une entente entre deux hommes qui se sont toujours cordialement détestés.

La première cohabitation est montrée avec toute la tension qui s’en exhalait. Je me souviens de cette période comme celle d’une course contre la montre avec en ligne de mire l’élection de 1988. Sans oublier la phrase qui fit mouche quand François Mitterrand répliqua : « Mais vous avez tout à fait raison, monsieur le premier ministre ».

Sans oublier le « Mangez des pommes » de 1995, et le « Je vous demande de vous arrêter » d’Édouard Balladur… Il y a aussi un long passage sur la relation de Jacques Chirac – créateur de l’ANPE en 1967 – jusqu’à son élection 28 ans plus tard avec un discours qui n’a pas franchement changé.

Le film revient à son point de départ au bout d’une heure, quand la dissolution de 1997 est abordée et la cohabition qui permettra à Jacques Chirac de laisser un autre prendre tous les coups durant quelques années.

Évidemment, le film a montré les contradictions qui ont émaillé la carrière de Jacques Chirac. Au final, on peut se demander si au final, on n’a pas perdu au change avec ses successeurs, que ce soit le maire de Neuilly, le maire de Tulle ou encore l’ancien ministre de l’économie.

Regardez le film et faite vous votre propre opinion. Peut-être est-ce la nostalgie de mes jeunes années qui s’exprime ici.

4 réflexions sur « « Dans la peau de Jacques Chirac », 15 ans après… Déjà ? »

  1. Cétait aussi le dernier Président a avoir connu la guerre, pas trop celle de 39-45, mais celle d’Algérie lors de son service militaire.

    D’où son opposition à la 2ème guerre en Irak (les va t’en guerre Bush et Tony Blair plus jeunes n’avaient aucune expérience dans ce domaine) ce qui a évité à notre pays de nous engluer dans le conflit le plus long du 20ème siècle (et peut être du 21ème !).

    Sans oublier, surtout, la reconnaissance de l’état français pour la rafle du Vel d’Hiv.

  2. Il a eu, heureusement pour lui, une carrière avant 81 donc pas tout à fait un « éternel opposant politique ».
    Après, à part le refus de la guerre en Irak (revoir le discours de De Villepin à l’ONU) et la fin du service militaire obligatoire, je ne lui accorde pas d’intérêt politique.
    Il était de droite, avec une politique de droite sans surprises. Ce n’est pas mon truc 😀

    1. Pour les enfants des années 1970, c’est l’éternel opposant à Giscard puis à Mitterrand qui ressort.

      Il est vrai que c’était une bête à conquérir le pouvoir… L’utilisation, après…

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