Fin juillet 2018, je parlais du premier LP du duo nantais Violence Mortuaire, « Quidam ». Comme pour le premier LP – et son EP auparavant – c’est toujours un mélange de jazz, de rock, de metal avec une larme de screamo et quelques textes parlés.
Le 25 octobre 2019 le duo sort donc son deuxième LP, « Ab Intestat ». Aucun rapport avec un quelconque organe. C’est une formule de droit qualifiant le fait qu’une personne est morte sans laisser de testament et que ce sont les articles du Code Civil qui prennent le relai.
Parlons donc de l’album : 9 pistes, 46 minutes. Autant dire que les pistes sont assez courtes, même si la plus petite fait 2 minutes 45 et la plus longue – qui est aussi la dernière – fait 9 minutes.
L’ambiance est posée dès l’introduction de la première piste. On sent que du lourd nous attend. Comme pour le premier LP, les envies de faire du headbang arrivent rapidement.
Il y a des pistes plus classiques pour du metal, comme « Post Trip », « Post Dignity ». Les influences post-rock sont présentes sur des pistes comme « Post Suicide ? », avec des introductions parlées assez longues. Si vous préférez les pistes plus directes, « Post Hell », « Post Memories », « Post Religious » et « Post Spirit » sont parfaites dans ce cas.
Cette dernière se conclue reprenant partiellement le célèbre poème de Paul Éluard « Liberté ».
L’ultime piste et la plus longue « Post Hate » est sûrement la plus mélancolique de tout l’album et me fait passer des frissons dans le dos à chaque fois que je l’entends.
L’album s’accompagne d’un court métrage réalisé par Violence Mortuaire…
Violence Mortuaire nous transporte dans son univers et on n’en sort pas complètement indemne. Un excellent album pour les personnes qui apprécient le métal expérimental.