En ce mois de mars 2018, le groupe français Have The Moskovik propose son troisième opus, « Papier Vinyle ». Un titre étrangement court pour un album de post-rock, mais le groupe a compensé avec le nom des pistes 🙂
Après un premier album en 2011 et un deuxième en 2015, le groupe s’est remis au travail pour proposer un EP assez long. En effet, même s’il ne fait que 6 pistes, il affiche quand même 38 minutes au compteur !
J’avais précommandé l’album dès la disponibilité de la première piste. Oui, il m’arrive d’avoir des coups de têtes sur le plan musical. Je n’ai été que rarement déçu quand cela m’arrive 🙂
Le groupe est resté dans sa zone de confort, conservant cette version du post-rock qui part ou qui se base d’un texte parlé pour y rajouter dessus de longues pistes mélangeant les cordes, les guitares et les percussions. Mais pas uniquement !
Si le précédent album avait frappé très fort d’entrée en reprenant le célèbre discours de la fin du film « Le Dictateur », ce nouvel opus en fout plein la tronche. En effet, ce n’est pas moins que Marguerite Duras qui ouvre les hostilités avec la piste « Il restera la mer ».
Mais toutes les pistes ne reprennent pas forcément la recette du texte parlé sur lequel est déposé une mélodie. Il y a des créations plus classiques comme avec les pistes plus instrumentales que sont « Café Charbon » et « Ultraradiotransponder ». Le groupe n’a plus rien à prouver dans ce domaine.
Pour les autres pistes parlées et mises en musique, le groupe n’a pas fait dans la demi-mesure pour le grand plaisir des auditeurs et auditrices. On y retrouve Patti Smith, un poème de Verlaine ou encore un discours plutôt enflammé de Robert Badinter…
Autant dire que les 38 minutes sont remplies à craquer. On est loin des albums de remplissages qui envahissent les rayons des magasins « culturels ».
Have The Moskovik, c’est un des groupes qui m’a initié au post-rock. C’est donc un plaisir de revenir vers eux. C’est ma madeleine de Proust si je peux prendre cette image. Si vous voulez découvrir une des pépites du post-rock français, vous savez ce qu’il vous reste à faire maintenant 😀