J’apprécie le jazz et des grands noms comme John Coltrane, Miles Davis ou encore Ella Fitzgerald et Billie Holliday ont le don de me faire partir en trance musicale, il y a aussi des musiciens contemporains un peu moins connu qui mérite un peu plus de publicité.
Après avoir parlé des oeuvres menées par le contrebassiste Yoram Rasilio en avril 2017, cet article sera consacré à un projet mené par Mauro Basilio, et né dans la capitale allemande en 2010.
Album découvert via un courrier électronique du label « Le Fondeur de Son ». Si on va sur le site officiel de Mauro Basilio, on peut avoir un accès à sa page soundcloud où des extraits de trois des pistes de l’album sont écoutables.
Avant de rédiger cet article, j’ai eu l’occasion d’écouter en entier l’album via un lien privé qui le restera. J’avoue que j’ai eu un coup de coeur pour ce mélange de jazz, de world music, de rock et de minimalisme. Le groupe formé autour du violoncelliste Mauro Basilio a décidé de représenter musicalement sa vision du continent africain aussi bien traditionnelle que plus moderne. Le saxophoniste Jean-François Petitjean et le percussionniste Guillaume Arbonville complète la fine équipe.
Les pistes sont loin d’être courtes… Les 7 pistes cumulent un total de 56 minutes… Autant dire que cela fait une bonne moyenne. On est loin des créations formatées pour les passages à la radio.
Dès la première piste « Toubab », on est emporté dans du Jazz World (si je peux employer ce néologisme). Les 11 minutes de la piste sont hypnotique, flirtant avec des rythmes dignes du reggae et on ne s’aperçoit presque pas du passage à « The Missing Link ».
Cette deuxième piste est légèrement plus rapide que la première, et joue moins sur le rythme hypnotique que « Toubab ». En l’écoutant, on a l’impression de se promener dans la savane au rythme des bruits des alentours.
La troisième piste « Fela » commence par une intro entièrement à la corde. Après, on flirte avec du jazz rock, ce qui en fait une piste très dynamique, très entraînante.
« Qalb », quatrième piste commence avec un son hypnotique, avant de proposer des rythmes médiévaux. Comme pour la première piste, la volonté de faire une piste envoutante est présente. Cependant, malgré sa longueur de presque 11 minutes, on ne s’ennuie pas durant l’écoute.
« Chapa » après une intro un peu expérimentale nous propose un rythme chaloupé, presque dansant. Presque idéal pour monter un petit bal à l’improviste 🙂
L’avant-dernière piste, « Africa Twin » reprend un ce qui fait la trâme de la piste « Qalb ». Une piste assez lente, hypnotique, qui vous rentre rapidement dans le crâne.
L’ultime piste « Infini » commence tout en douceur, avec une intro toute en corde. C’est aussi la piste la plus courte avec seulement 4 minutes et 47 secondes au compteur. Elle arrive comme un petit café pour finir un repas copieux. Elle est tout en douceur, tout en finesse. Une excellente conclusion pour cet album qui m’a fait découvrir un mélange plaisant : celui du jazz et de la world music.
Si vous voulez l’album en format physique, il vous suffira de vous rendre sur la page Bandcamp du label « Le Fondeur de Son ». L’album est à 15€. C’est vrai que certaines personnes peuvent considérer cela comme un brin onéreux. Mais la qualité est au rendez-vous.
Je tiens à remercier une nouvelle fois « Le Fondeur de Son » de m’avoir fait connaître du jazz inventif et qui montre la malléabilité de ce genre musical et de m’avoir gracieusement envoyé un exemplaire de l’album. Inutile de préciser qu’il va souvent monopoliser mon lecteur CD de salon 🙂