Un dernier jus de cerveau en passant sur l’auto-édition…

J’avoue bien aimer l’expression jus de cerveau qui est quand même plus classieuse et moins vulgaire que celle de masturbation intellectuelle. Même si le résultat est au final le même. C’est Woody Allen qui en parle le mieux dans son film oscarisé « Anny Hall » : « Hé! Ne te moque pas de la masturbation! C’est faire l’amour avec quelqu’un qu’on aime… »

Promis, juré, craché, c’est le dernier sur ce domaine, étant donné que mon domaine de prédilection est l’informatique libre. Du moins, c’est ce qu’on pourrait en déduire 🙂

Comme je l’ai précisé dans un en vrac’ récent, j’ai sorti sur Atramenta – et peut-être un jour cela sera disponible sur Amazon et compagnie – la version finalisée d’un texte entamé en janvier 2016.

Ajout au 20 novembre 2016 : il est aussi disponible au prix de 0,99€ sur Amazon. Soyons fous 🙂

Oui, dix mois, c’est long pour un texte d’une quarantaine de pages au format A4. Mais la vraie vie étant intervenue, la rédaction de mes chroniques acides qui me prend du temps. Sans oublier une formation professionnelle que je me suis financé et qui m’a bouffé pas mal de temps libre.

Autre point à ne pas oublier, c’est un texte dans un domaine que je ne maîtrise pas vraiment, le fantastique. Même mon livre uchronique qui a été descendu en flamme par un commentaire qui empeste la vendetta à 15 kilomètres a été une épreuve pour moi à écrire.

Bref, je suis un auteur pour le plaisir, pas dans le but de mettre « un steak » dans mon assiette 🙂

Par chance, je ne suis pas rancunier, et je sais, en personne intéressée par le Bouddhisme, qu’on récolte toujours ce que l’on sème, aussi bien en bon qu’en mauvais. Ce sont d’ailleurs les premiers versets du Dhammapada qui en parle le mieux 🙂

Je respecte éminemment les auteur(e)s. Mais tout dans la vie est une question de rester crédible. Frédéric Dard alias San-Antonio se plaignait de son orthographe un peu spéciale, et profitait des services de correcteurs et de relecteurs de la maison d’édition auprès de laquelle il s’était engagé.

Cf cet article de l’Express sorti en 2010 sur le maître du polar français. Je cite :

[…]A l’école, élève plutôt moyen (l’orthographe n’est pas son fort), timide, complexé par son bras – et la situation financière de sa famille -, il se réfugie dans le mutisme. Cette manière de fuir la société par la pensée, il l’aura tout au long de sa vie.[…]

Le problème des auteur(e)s et de l’auto-édition en particulier, c’est le manque de relecture. On peut avoir la meilleure histoire du monde, si on se contente de relire pour vérifier que l’ensemble n’a pas d’anachronisme ou de répétitions excessives, sans passer par un outil de vérification grammaticale un tant soit peut développé comme Grammalecte (qui s’améliore de version en version) ou Antidote pour les personnes voulant sortir la Rolls-Royce du domaine, on peut tomber sur des trucs qui vous transforme le crâne en puzzle de 10 000 pièces 🙁

Je ne prétends pas être un exemple de perfection dans le domaine de la grammaire et de l’orthographe. Très loin de moi cette idée !

Mes points faibles ? Le duo conditionnel et futur de l’indicatif à la première personne du singulier que j’ai tendance à intervertir. Ou encore les accords de l’auxiliaire avoir avec les participes passés. Bref, des grands classiques.

Quand Norman était encore marrant, il avait sorti une vidéo sur les fautes d’orthographes. Elle date de février 2013.

Il est vrai qu’une partie de la population souffre de dysléxie, mais il serait étonnant qu’on trouve énormément des auteur(e)s dans cette catégorie.

Cependant, il m’arrive d’aller sur des blogs d’auteur(e)s et de lire parfois des horreurs. Un exemple ? Celui d’une auteure qui s’est moquée du départ raté de son bouquin sur Amazon. Est-ce lié au commentaire digne d’une vendetta sur le mien ? Je l’ignore sincèrement.

Note pour une meilleure compréhension : je suis l’inconnu en question 🙂

Nul n’est parfait, mais il est vrai que c’est quand même mieux de pouvoir présenter une prose aussi correcte que possible, que ce soit sur un blog ou dans l’oeuvre qu’on a passé plusieurs mois à écrire et paufiner. C’est pour cela que j’ai posté sur la framasphere* ce petit article plein d’humour…

Je ne serai jamais un auteur connu car :

1) je ne fais pas de pression auprès des blogueurs pour faire chroniquer mes écrits.
2) je ne suis pas les « modes » qui trainent.
3) j’essaye de faire gaffe à l’orthographe et la grammaire.
4) je ne vends pas mes oeuvres sur Amazon à 2,99€ 🙂
5) je préfère la passion au commerce !

Pour en revenir à mon texte proposé en accès libre et gratuit sur Atramenta, il faut savoir qu’il a eu droit à deux relectures d’allègements, deux relectures techniques pour corriger l’orthographe et la grammaire, et la relecture d’une tierce personne pour sortir les dernières coquilles qui auraient pu se planquer.

Je peux vous dire que ce soit avec un texte de 40 pages en A4 (comme la grosse nouvelle fantastique dont il est sujet ici) ou pour mon roman uchronique qui en faisait 168 au format LibreOffice Writer. Aucun texte n’est parfait, on ne peut que limiter la casse au maximum. Ne dit-on pas « Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage », après tout ?

Sur ce, je vous laisse, et je vous souhaite un très bon week-end prolongé !

6 réflexions sur « Un dernier jus de cerveau en passant sur l’auto-édition… »

  1. Trop lol le commentaire sur ton book, hein. (oui, je me mets au niveau de son auteur). Madame Bovary semble l’avoir traumatisé… Et dire que mon prof de français de lycée a écrit un livre dessus.

    Finalement, le harcèlement est aussi dans les blogs littéraires. Peace and love, amis des lettres!

  2. Bonjour,
    L’orthographe et d’une manière générale la langue étant ce qu’elles sont en France, nul n’est parfait sur le chapitre des fautes. L’exemple de Frédéric Dard nous montre qu’il n’est d’ailleurs pas forcément nécessaire d’écrire sans faute, mais bien plutôt de pouvoir compter sur des correcteurs de talents. Je pense que l’écriture informatisé nous a rendu paresseux. Les correcteurs orthographiques intégrés, les extensions ou logiciels tels que le Grammalecte ou Antidote, repèrent immédiatement, voire corrigent sans nécessité d’une intervention humaine. Cela nous pousse à nous dire : « bah, il y a le correcteur pour çà ». Nous sommes poussé à faire moins attention à la forme. Ce qui est normal. La forme, c’est compliqué, c’est embêtant, souvent on hésite. Et pourtant, ces correcteurs, et même leurs corrections sont loin de la perfection. Donc il faut continuer à « Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage ».

    Cela m’amène à deux remarques, tout à fait subjective et contestables. D’une part, il n’y a qu’un rapport assez indirect entre le fait d’être un grand lecteur et celui d’avoir une écriture sans fautes ou avec peu d’entres elles. En fait, la fréquentation d’autres auteurs, nous apprend surtout des choses en matière de syntaxe et de formulation de phrases. Elle nous sort de notre univers connu de phrases : la difficulté que nous éprouvons à lire Flaubert ou Chateaubriand vient de ce que le rythme et la tournure de leur phrase diffère très largement des nôtres (Proust a donné une splendide description de ce phénomène). Lire, c’est apprendre à faire d’autres type de phrases, et donc à ne pas être surpris en les voyants chez d’autres, tout en agrandissant notre palette de moyens littéraires.
    D’autre part, l’orthographe rentre par la pratique. Ses règles sont souvent peu logiques, aussi le seul moyen de les retenir, c’est de faire des exercices. Reprendre le Bled, ou les manuels Orth et faire leurs exercices (en recopiant les phrases, et non en se contentant d’indiquer la solution). C’est le moyen pour que les choses deviennent machinales. Mais c’est long et ennuyant.

    Bref, écrire est loin d’être simple. Écrire bien est un défi constant.

    1. Avant tout, merci pour le commentaire fleuve 🙂

      L’exemple de Frédéric Dard nous montre qu’il n’est d’ailleurs pas forcément nécessaire d’écrire sans faute, mais bien plutôt de pouvoir compter sur des correcteurs de talents. Je pense que l’écriture informatisé nous a rendu paresseux. Les correcteurs orthographiques intégrés, les extensions ou logiciels tels que le Grammalecte ou Antidote, repèrent immédiatement, voire corrigent sans nécessité d’une intervention humaine.

      Un bien pour un mal. Sauf que le plupart du temps, ils signalent au lieu de corriger automatiquement. Du moins, selon mon expérience limitée des outils en question.

      D’une part, il n’y a qu’un rapport assez indirect entre le fait d’être un grand lecteur et celui d’avoir une écriture sans fautes ou avec peu d’entres elles. En fait, la fréquentation d’autres auteurs, nous apprend surtout des choses en matière de syntaxe et de formulation de phrases. Elle nous sort de notre univers connu de phrases : la difficulté que nous éprouvons à lire Flaubert ou Chateaubriand vient de ce que le rythme et la tournure de leur phrase diffère très largement des nôtres (Proust a donné une splendide description de ce phénomène).

      La tournure des phrases est différente d’une époque à l’autre. Cependant, une écriture assez correcte peut aider à se remettre en question. Si on est dans l’ouverture d’esprit indispensable à toute volonté de s’améliorer.

      D’autre part, l’orthographe rentre par la pratique. Ses règles sont souvent peu logiques, aussi le seul moyen de les retenir, c’est de faire des exercices.

      Et on en revient souvent à la primo-formation…

      Reprendre le Bled, ou les manuels Orth et faire leurs exercices (en recopiant les phrases, et non en se contentant d’indiquer la solution). C’est le moyen pour que les choses deviennent machinales. Mais c’est long et ennuyant.

      Il est vrai que pour prendre un parallèle « sportif » que dès que l’on sait se tenir en équilibre sur nos jambes, nous pouvons faire le marathon des Jeux Olympique… Ou pas ! L’apprentissage est une épreuve de longue haleine. Chose qu’on oublie souvent.

      Bref, écrire est loin d’être simple. Écrire bien est un défi constant.

      Ne serait-ce que l’application bête et méchante de l’utilisation du présent de l’indicatif et éviter d’intervenir les « -er » et « -é » dans les phrases seraient le moyen de sortir au bas mot 50% des erreurs les plus couramment constatées à l’écrit.

      On pourrait rajouter 10 à 15% avec l’horrible « sa va » au lieu de « ça va ». Bref, les trucs les plus cons de l’apprentissage du français écrit.

      Je dis cela, mais je ne dis rien 😀

  3. Salut,
    J’ai bien aimé ta nouvelle. Elle est classique, mais avec quelques éléments bien trouvés qui rendent la lecture agréable (je l’ai lue entièrement une nuit d’insomnie, mais ne t’imagines pas que j’espérais me rendormir en te lisant !).
    As-tu dans un coin de ta tête la suite de l’histoire ? Je l’espère car il y a des personnages qui ne demandent qu’à être développés.
    En tout cas, merci pour ton travail.

    1. Bonjour.

      Merci pour ta lecture.

      Sinon, pas de suite prévue pour le moment. Je sais, ne serait-ce que le personnage de Caïn par exemple. On verra bien.

      Quant au travail, comme je l’ai précisé, j’écris par plaisir et pour la passion. Rien d’autre.

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