Si j’avais sorti ce court billet un vendredi, on aurait crié au troll. Même un autre jour d’ailleurs !
Je compte bientôt publier – ou j’aurais publié – un court texte d’une quarantaine de pages (au format A4). Un projet qui traine sur mon disque dur et accessoirement sur la plateforme d’autoédition indépendante Atramenta depuis début janvier 2016. J’y reviendrai dans un billet dédié.
Au moment où je rédige ce billet, j’ai une machine virtuelle pour un article « projet fou du logiciel libre » qui mouline du vieux code source. Si tout se passe bien, j’aurai un superbe billet geek jusqu’au bout des ongles à présenter. Mais fermons cette parenthèse, et revenons à l’écriture.
Si j’ai mis un de mes textes directement sur Amazon en me débrouillant pour le rendre gratuit – pour une fois que la Fnac m’a été utile ! – c’est pour le plaisir de partager. Je sais très bien que pour gagner un tant soit peu d’argent avec l’écriture, il n’y a que deux possibilités : soit être journaliste (ou pigiste), soit être sous contrat temporaire ou long terme avec une maison d’édition.
Dans le deuxième cas, le plus gros des gains, ce sont les avances. Ce n’est pas avec les 4% – en moyenne – du prix hors taxe qu’on arrive à accumuler des droits d’auteur au point de pouvoir se payer un appartement dans le XVIe arrondissement de Paris 🙂
Comme je l’ai aussi précisé dans un article qui pastiche l’auto-promotion, je le mettrai à la somme folle de 0,99€ le fruit d’un an de travail. Une grosse centaine de chroniques. Je ne suis pas assez vénal pour demander la somme folle de 2,99€ 😉
Depuis que j’ai commencé à écrire quand j’avais 15 ans, j’ai toujours su que je ne gagnerai jamais ma vie avec l’édition littéraire. Si j’ai pu gagner une petite somme intéressante, c’est grace à Larousse qui m’avait versé une avance de 2000€ hors charges sociales (soit un peu de 1800€ nets) pour le livre « Complètement geeks » sorti en 2014.
C’est la seule fois où ma plume m’a permis de me faire un petit pécule somme toute confortable 🙂
Pour conclure ce rapide jus de cerveau. Vous écrivez et vous vous auto-éditez ? Très bien. Mais faites-le pour de bonnes raisons. Pas pour vous remplir le compte en banque, c’est l’apanage d’une minorité chanceuse. Mais faites-le pour la passion. Si c’est écrit dans un français correct, c’est à dire sans avoir 15 fautes en 20 lignes, c’est encore mieux, non ? 🙂
Pour reprendre une réflexion de Wendall Utroi sur Twitter :
#JeudiAutoEdition L’indépendance OK, mais il faut du travail de la persévérance. Croyez-en vous battez-vous, et surtout faite vous plaisir !
— Wendall Utroi (@WendallUtroi) 3 novembre 2016
Après, je dis ça, mais je dis rien !