Cstream, le retour de « Yahoo Music Unlimited » en version multiformat ?

Les plus jeunes d’entre vous ne doivent pas se souvenir de ce site de streaming musical né en 2005 et débranché en 2008. J’écrivais une bafouille rapide sur le service en octobre 2005.

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Spotify, ainsi que Deezer sont arrivés et même s’ils sont vampirisés financièrement par les éditeurs de galettes plastifiées musicale, la location musicale fonctionne à peu près.

CDiscount vient de lancer une offre triple play, qui inclue la musique commerciale (donc souvent insipide comme celle produit depuis une dizaine d’années ; je vous renvoie aux expériences musicales de PV Nova), des films et des livres électroniques. L’offre commence à l’euro symbolique puis passe à 9,99€ par mois sans engagement. Si on se rend sur le site CStream, sur l’onglet support, malheureusement on n’a aucune surprise au final.

Si on regarde la section ordinateur, on a droit au même duo / duel : MS-Windows 7 et supérieur et MacOS. il y a bien des offres pour les tablettes, mais uniquement Android et iOS.

cstream

Outre le copier/coller – Internet Explorer 8 sur mac ? – on a les mêmes prérequis classique qui excluent automatiquement les 1 ou 2% de linuxien(ne)s. Avec la description des pré-requis, on ne peut se douter que d’une chose : l’offre doit être castrée par un ou plusieurs DRMs. Vu le « multi-plateforme », je soupçonne les menottes numériques d’Adobe. Je n’ai pas de preuves absolues, mais de forts soupçons.

Comme un produit numérique ne peut pas être « consigné » comme un livre au format papier dans un bibliothèque, un film ou un CD dans un médiathèque, les menottes numériques ou DRMs sont donc utilisées pour contrôler l’utilisateur.

Ici, nous sommes dans une erreur classique. Outre le fait que cette offre légale est discriminatoire, elle utilise des menottes numériques qui n’ennuieront que les utilisateurs honnêtes et technophobes sans contrer l’offre illicite.

Cette dernière restera toujours plus attirante, non seulement à cause de son prix, mais surtout à cause de sa plus grande facilité d’utilisation.

Et cela, tant que les majors du disque, du livre et du cinéma ne se le seront pas mis dans le crâne, rien ne bougera. C’est pour cela que je ne fais plus mes emplettes que sur Bandcamp, loin de la production commerciale qui m’indiffère. Cela me permet d’éviter au maximum les produits numériques qui sont parfois détériorés par des DRMs.

Pour les quelques groupes commerciaux que j’apprécie, j’achète directement leurs galettes pour être certain de pouvoir écouter leur musique sans me demander si je n’ai pas dépassé le nombre de copie autorisé.

Pour finir, je vous renvoie au manifeste Defective by Design qu’on peut traduire par « défectueux par conception ».

Mais libre à vous de vous abonner à l’offre de CDiscount. Ne venez pas vous plaindre de ne plus accéder à l’offre culturelle proposée si celle-ci ferme un jour. Vous aurez été prévenu. Je souhaite néanmoins bonne chance à CStream, même si je ne crois pas une seule seconde à sa pérénité.

N’étant pas devin, je peux me planter. Si c’est le cas, je ferai mon mea culpa. On verra d’ici un ou deux ans !

Après tout avoir une musicothèque de 800 albums environ n’aide pas à se faire une opinion sur la musique en général.

15 réflexions sur « Cstream, le retour de « Yahoo Music Unlimited » en version multiformat ? »

  1. Mais pour combien de temps?
    Perso je continue d’acheter des galettes et je rippe mais ça se fait de moins en moins souvent j’ai l’impression… (freedb retourne moins souvent les données même sur des galettes récentes).

  2. Pareil pour moi le duo Bandcamp/Qobuz pour le dématérialisé. De plus en plus car décroissance toussa toussa (et pis presque 1000 CD ça prend de la place…)
    Les quelques CD de groupes qui me tiennent vraiment à coeur, le dernier Opeth par exemple, sont achetés en magazin ou sur gibertjoseph.com en évitant soigneusement l’esclavagiste moderne qu’est Amazon.

    1. Esclavagiste moderne pour Amazon ? On peut rajouter la fnac.com, CDiscount et 99% des magasins de vente en ligne.

      Bandcamp me sert ausi à l’achat de galettes directement auprès des artistes. Et je n’ai qu’environ 800 galettes.

  3. Oui c’est vrai on l’oublie mais on peut acheter les galettes aussi via bandcamp, ou le site internet de l’artiste directement des fois!

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