Dans le livre que j’ai rédigé à la demande et en collaboration avec les éditions Larousse, « Complètement geeks », il y a une page consacré aux bornes d’arcades.
Pour moi, les bornes d’arcades, ça me fait penser à l’odeur des Lucky Strike – la seule que j’ai fumé m’a donné une crise d’asthme carabinée – aux pièces de 5 et 10 francs (bicolores ou pas), la musique des Doors à fond la caisse (le film d’Oliver Stone est sorti vers 1991, non ?), et surtout à la Maison des Jeunes qui se trouvait à quelques dizaines de mètres du lycée où j’ai terminé ma scolarité secondaire.
En dehors des babyfoot, il y avait deux caissons qui contenaient des écrans cathodiques avec des jeux vidéos qui variaient en moyenne tous les 3 mois. C’était la pause quotidienne de mes années lycée (septembre 1989 à juin 1993).
Entre midi et quatorze heures, quelques dizaines de lycéens venaient se détendre et se changer les idées. Une bande de joueurs, issus de la terminale C (science et maths), passait une quinzaine de minutes à jouer après avoir inséré une pièce de 10 francs pour avoir 5 ou 7 crédits. Je me suis toujours demandé si le fait d’être dans la classe de terminale la plus corsée en matière scientifique donnait un avantage aux jeux vidéo payants. Un mystère qui ne sera jamais résolu ! 😀
Parmis les jeux qui m’ont marqués, il y a eu Shinobi (d’une difficulté monstrueuse) et sa suite « Shadow Dancer » (tout aussi difficile), Dragon Ninja, Bubble Bobble, Tetris – avec son cosaque qui était un brin casse noisette – ou encore Double Dragon (que les puristes finissaient à coups de manchettes).
Inutile de me demander combien j’ai pu dépenser, je n’en sais rien du tout. Les « djeunz » actuels seraient sûrement morts de fou-rire devant les graphismes d’un Shinobi, car ils ont été « biberonnés » avec Call Of Duty et autres jeux photoréalistes. Mais qu’il essaye donc de finir le premier niveau… Ou comment obtenir en moins de cinq minutes une douce vengeance.
Voici d’ailleurs un enregistrement d’une partie complète de Shinobi premier du nom… Sans connaître parfaitement les niveaux, on se ferait massacrer en moins de dix secondes…
Détrompe toi le retro gaming est à la mode parmi les jeunes 😉
Statistiquement, la jeunes c’est moins de 25 ans. Donc, ça limite la population cible.
Ouais mais là on est déjà dans l’archéogaming…pour les jeunes.
Et pourtant on en est pas à parler de jeux non graphiques avec des lettres vertes sur fond noir.
Ah les bornes d’arcades !
J’ai connu 10 ans avant, quand Donkey Kong était le top du réalisme graphique.
Le plus amusant était les pseudos qu’on y laissait, 3 lettres pas plus, ce n’était pas possible. Mon pote KGB se tirait la bourre avec CIA pour la première place, quant à moi GPU je trustai la troisième.
Si tu voyais ce à quoi on a joué, Shinobi te semblerait aussi abouti graphiquement que Call of Duty.
Par contre il y avait sept boutons, oui j’ai bien dit sept, pour un sempiternel jeu de bataille dans l’espace.
Et le juke box jouait bad news de Monn Martin.
Merci pour m’avoir rappelé des souvenirs toulousains.
j’avais fait quelques articles sur des titres un peu moins connus, genre parodius, mr Heli, new zealand story….
Bubble Bobble reste un must. Shinobi, c’était la classe. Question difficulté, par contre, je suis toujours bloqué à ghost n goblins.
Ghosts’n’Goblins ? Le haut du panier côté difficulté… Avec Atomic Runner.
Un article qui tombe bien : le superplayer Ben.Shinobi a justement fait une démonstration en deux parties de Bubble Bobble en live sur borne d’arcade jeudi dernier dans le dernier numéro de Superplay Ultimate sur la chaîne de télé Nolife (visionnable sur noco – 5 € par mois pour l’intégralité du catalogue de la chaîne, parles-en à tes amis – ici : http://noco.tv/em/20465/ ; suite et fin le 14 mai dès 19h30).
Oui, le bon vieux Tetris avec la musique qui me trotte encore dans la tête. Et j’aimais bien le bon vieil Arkanoïd aussi.
Bienvenue au club pour la musique. Je me souviens du tour de vache qui arriverait aux alentours du niveau 20 : l’inversion des manettes de direction…
Quand la Game Boy est sortie, j’ai joué à Tetris quelques minutes à l’hyper du coin qui en avait mis quelques consoles en démo. J’y ai joué toute la nuit suivante dans mon lit, impossible de rêver d’autre chose. Du stress post-traumatique peut-être ? ^^