Il faut se replonger au milieu des années 1990. Les boys band préparaient leurs musculatures impeccables pour que les minettes de l’époque (qui sont désormais des trentenaires) hurlent leurs noms à s’arracher les cordes vocales.
Microsoft venait juste de sortir MS-Windows 4.0 resté dans l’histoire de l’informatique sous le nom de MS-Windows 95 (et dont j’ai parlé dans l’épisode 6 de la série en septembre 2012).
Les premiers Pentium d’Intel monte à 100 Mhz, voire 133 Mhz en vitesse de pointe. On bave sur les disques durs énormes qui frole le Go. Sur le plan de l’équipement, si on a une machine avec 16 Mo en EDO, c’est qu’on a cassé sa tirelire et qu’on se prépare à manger nouilles et riz durant un mois.
Cependant, les PCs à l’époque sont encore des machines essentiellement bureautique. Qui dit bureautique dit sérieux, frustre et surtout aucune distraction sonore ou visuelle. Cependant, avec l’arrivée de MS-Windows 95, un mot va faire son apparition : multimédia.
Les magazines papiers de l’époque encore tout puissant propose chaque mois le test d’un ou plusieurs kit multimédias. Le principe est simple : un ensemble proposant une carte son (plus ou moins compatible SoundBlaster, standard de fait), avec un lecteur de CD-ROM allant de 2 à 4 fois la vitesse nomimale (les derniers modèles de lecteurs de CD-Rom monteront à 52x, soit 52 fois la vitesse nomimale), et une paire d’enceintes.
Le tout fourni avec la connectique nécessaire, à savoir une nappe IDE qu’il fallait brancher sur la carte mère. Encore si on avait une carte mère suffisamment bien fournie pour proposer un deuxième port IDE. Sinon, il fallait jouer avec des bouts de plastique, les « jumpers » pour passer le lecteur de CD-ROM en tant qu’esclave du disque dur.
Une fois qu’on avait tout vissé et que tout était bien en place, il fallait redémarrer l’ordinateur en croisant les doigts pour éviter un écran bleu de la mort et espérer que MS-Windows avait en stock les pilotes pour reconnaitre le matériel fraichement installé.
Et enfin, si tout se passait bien, on pouvait enfin entendre la musique de démarrage de MS-Windows 95, et surtout, insérer une galette musicale et la lire dans l’ordinateur.
Si de nos jours les ordinateurs sont fournis déjà prééquipé, pensez-donc aux pionniers qui ont dû jouer du tournevis pour avoir la possibilité d’écouter leurs albums dans leur ordinateur. Et dire que cela remonte seulement à une vingtaine d’années !
Post Scriptum : cet article fait suite à un coup de sang lié à l’aveuglement de personnes incapables de voir que « la Ferrari Testarossa qu’ils présentent est en réalité une Renault Clio recarrosée » en version distribution GNU/Linux.
Pour les personnes qui diraient que je n’accepte pas la critique, je l’accepte quand elle est justifiée et qu’on ne tombe pas dans l’attaque sur la personne dès le départ. D’autres articles qui seront vraiment très acides sont à venir car malheureusement nécessaire. Autant dire que je peux préparer le gilet pare-balles et la biafine pour les bûchers sur lesquels certains voudraient me voir cramer.
Ma soeur est née en 1981 😀 donc les boys bands, je connais :'(
Pour les kits multimédias, tu oublies qu’ils étaient fournis avec une disquette avec des drivers pour la carte-son et des drivers pour le lecteur CDRom.
D’ailleurs, je ferais remonter ces kits à Windows 3.x car j’ai mémoire d’avoir installé les 2 éléments (séparément) sous MS-Dos.
D’ailleurs j’ai acheté la carte-son avant (une compatible SB) et je me suis lâché sur le lecteur 2x après.
Et n’oublions pas : à l’époque, pas d’Internet pour s’aider, et la doc était aussi absente qu’aujourd’hui : j’ai appris plus tard le coup du slave/master en IDE (j’avais dû brancher le lecteur CD en master sur un autre port IDE libre, donc pas d’interférence avec mon monstrueux DD de l’époque avec ces 120 Go… pardon 120 Mo :p
Idem pour le coup de relier la carte-son au lecteur CDRom (à l’arrière, jamais compris pourquoi fallait faire ça).
La belle époque. #oupas.
J’oubliais le jeu de disquettes, autant pour moi. C’est vrai que c’était acrobatique à l’époque. Les kits ont surtout explosé à l’arrivée de Win95, même si le mouvement frémissait en 1994, en effet.
De voir des « djeunez » se plaindre qu’il faut ouvrir de temps en temps le boitier d’un pc fixe ou démonter les grilles de ventilation d’un portable pour virer la poussière qui s’accumule… 🙁
Le câble était pour envoyer le son directement à la carte, avant que la lecture ne se passe en « tout numérique », rendant donc le câble inutile.
En effet, je me souviens une fois m’être débattu avec les pilotes MS-DOS pour une carte son sound blaster. Le plug&Play était déjà une utopie à l’époque 🙂
Ca me rappelle cette affiche de 1997 produite par Apple.
http://www.macmothership.com/gallery/newads16/97pray.jpg
Fred… Apprends à dominer la force… Ne te laisses pas démonter par ces jeunes c.. euh ! padawans !!!
Cela dit, content de te retrouver…
Ah ! les colères & Fred, aussi réputées que Moutarde & Dijon, que Tripes & Caen, (je vous laisse compléter)…
Je suis tellement addict que j’en ai ai fait un lien RSS afin que tous les jours je puisse lire sa prose vespérale…
Qui a dit détonation ???
Fait gaffe à ne pas jongler avec la nitro-glycérine, par contre.
Ni-trop, ni-trop-peu !!!
Fred c’est du Nitroglycériméthanol en barre, si tu maîtrise pas ça te pête à la gueule, mais si tu fais attention, ça te fais gagner un temps fou pour trouver une distribution qui roule.
Comme disait une pub célèbre « … C’est de la dynamique !!! »
C’est vrai, Fred, devrait être membre d’une émission, de droit, style « open-culture-pub », non-mais !!!!