Il existe une tripotée de dérivées de la distribution Ubuntu. Si la plupart sont des dérivées officielles (avec une environnement alternatif) ou une visée éducative ou de création multimédia, une partie se résume à rajouter un fond d’écran différent, deux ou trois logiciels, où encore à flatter l’égo de la personne à l’origine de la dérivée, surtout les égos fruités.
Mais il existe aussi des dérivées plus pragmatique, plus solidaire. L’une d’elles, c’est le projet Solid’r Net.
C’est un projet issue du département des Deux-Sèvres. Le but avoué est « simple », je cite le site officiel :
pour l’environnement : réemployer des outils plutôt que les jeter,
pour la philosophie et l’économie : les ordinateurs sont intégralement équipés de logiciels libres,
pour l’aide aux personnes en difficulté : le marché de reconditionnement intègre une clause d’insertion,
pour le partage de la connaissance : tous les publics peuvent suivre des actions de sensibilisation aux TIC et à leurs usages gratuitement et en copyleft bien évidemment.
En clair, lutter contre l’obsolescence programmée, recycler autant que possible, bref, être solidaire et responsable.
Le projet propose une distribution basée sur Ubuntu 10.04.x LTS. Celle-ci ne nécessite qu’une machine avec 256 Mo de mémoire vive et 4 go de disque, dixit l’exemplaire au format physique j’ai déjà utilisé plus d’une fois pour sauver la mise de données bloquées par un MS-Windows en carafe.
Evidemment, prendre la 12.04 LTS aurait été plus pérenne, mais elle est quand même plus gourmande : 384 Mo de mémoire vive et 4,5 Go de disque.
Quand on recycle des vieilles machines, le moins gourmand, c’est le mieux.
La personne à l’origine du projet, avait posté un appel au test d’une préversion il y a une grosse semaine.
J’ai tout fait pour apporter techniquement ma pierre au projet. Et je me suis dit, pourquoi ne pas présenter le projet sur mon blog, histoire de le faire connaitre.
Après un démarrage rapide, on se trouve avec un environnement Gnome 2.30.x bien rempli. L’installateur est une ancienne version de l’installateur ubuntu, mais qui fait toujours aussi bien son travail. En l’espace d’une dizaine de minutes, on peut redémarrer.
Après l’installation des mises à jour et des additions invitées VirtualBox, j’ai fait cette petite vidéo pour montrer la préversion distribution en action.
Parmi les petits problèmes rencontrés, la présence d’un trousseau présent dans le gestionnaire de mots de passe qui bloque la création d’un compte de microbloggage, twitter pour parler en terme clairs 🙂
C’est pas mal pour une distribution pour petites machines et rester solidaire. Pas les dernières versions de logiciels, mais c’est l’intention qui compte.
Vivement la version finale, car elle sera vraiment une distribution très agréable à l’utilisation.