Il faut s’imprimer des idées simples dans le crâne en relation le prix du carburant.

Devant le corporatisme débile et conjoint des pêcheurs, taxis et chauffeurs routiers, qui ne VEULENT PAS comprendre que leur comportement et leur outils sont des gouffres à carburant et qu’ils sont par définition condamné à terme, il faut une nouvelle fois répéter quelques idées :

  1. Le pétrole ira en se raréfiant, et cela, on n’y peut rien.
  2. L’essence et le diésel seront de plus en plus cher au fur et à mesure du temps.
  3. Un litre de gazole détaxé à 0,40 € est un crime car c’est une incitation à polluer l’air et à produire du gaz à effet de serre.
  4. Des métiers ont disparus suite à l’évolution des technologies. Cf le mouvement luddiste.
  5. On ne peut pas puiser éternellement dans les ressources, aussi bien minérale que vivante.
  6. Vouloir jouer le blocus sur le carburant finira par provoquer une intervention de l’armée pour débloquer la situation, même si cela est suicidaire en terme d’images.

Bien que je n’aime pas employer le terme d’otage qui est dévoyé de nos jours, un blocus des raffineries et des dépots de carburant serait une déclaration de guerre envers les personnes qui ont besoin de leur véhicules à énergie fossile (qui tourne avec un dérivé du pétrole) pour travailler.

Et si les marins-pécheurs menaient un ultime et inutile combat ?

Le pétrole restera cher désormais. Car il ne faut pas réver. Le pétrole n’est pas une ressource inépuisable, et qu’il coûtera toujours plus cher à extraire.

Feu mon grand-père – ancien marin de commerce – critiquait les pécheurs en leur disant qu’ils allaient finir par épuiser les océans en utilisant des filets toujours plus serrés, et que bientôt, ils ne pècherait plus que des poissons aussi gros que des crevettes. Et que dans quelques années, ils n’auraient plus rien à pécher.

Mon grand père est décédé en 1992.

Les marins pécheurs ne font que payer une politique suicidaire datant des années où le pétrole était peu cher, en gros les « 30 glorieuses » (1945-1973) : le piratage des ressources de poissons, oubliant qu’ils faut un minimum d’adultes en age de se reproduire pour que les réserves de poissons reste importante.

Mais ce combat me fait penser à celui du refus de la réalité qui avait donner des textes comme le « locomotive act » au Royaume-Uni :

http://monvolant.cyberpresse.ca/200805/12/dossiers/securite-et-rappels/18285-folles-limites-de-vitesse-de-la-planete.php

« On est bien loin du Locomotive Act, la première limite de vitesse imposée en Grande-Bretagne en 1861 (pour des véhicules à vapeur…), qui était alors de 16 km/h sur route et de 8 km/h en ville. »

A croire que les marins pécheurs croient qu’ils pourront faire quelque chose pour faire baisser le prix du gasoil, mais ILS SE PLANTENT DANS LES GRANDES LARGEURS.

Bref, à force de vouloir maintenir quelque chose qui est désormais du passé, on finit par se détruire soi-même.

Peut-être que d’ici une dizaine ou une quinzaine d’années, le métier de marin-pécheur en Europe ne sera plus qu’une histoire de musée, par la faute même des marins-pécheurs.

Comme jadis les Luddistes qui voulaient combattre les métiers à tisser mécanique au début de la première révolution industrielle, celle de la vapeur (en gros, de la fin du 18ième jusqu’à la fin des années 1870), suivi par la deuxième révolution industrielle, celle de l’électricité (années 1880 à l’arrivée de la micro-informatique dans les années 1970).

Bref, un combat perdu d’avance. Ainsi va la vie…