Même si le mot n’est pas encore défini dans le dictionnaire de l’Académie Française – et comme disait Clemenceau de manière fleurie : « Donnez-moi quarante trous du cul et je vous fais une Académie française. », ce terme et cette notion d’origine anglophone peut se définir ainsi : « trouver autre chose que ce que l’on cherchait ».
Pour le premier, c’est en suivant le mot clé metal – comme c’est étonnant – que je suis tombé dessus via la framasphere*, qui est un point d’accès au réseau social décentralisé diaspora*.
Mobius est un groupe français spécialisé dans le metal progressif auquel s’ajoute des tendances symphoniques, de world music et d’une dance traditionnelle réunionnaise, le maloya. Oui, ça apparait comme bizarre au premier abord. L’album est sorti en octobre 2016.
Avec un peu moins de 55 minutes et 8 pistes au compteur, on est dans du progressif qui se ne la joue pas onanisme musical. L’ambiance est classique pour du metal progressif et symphonique. Rien que l’introduction de la première piste nous propose ce qu’on est en droit d’attente pour le genre.
Un classissisme qui n’est pas ennuyeux. On n’est pas la facilité du déjà entendu quinze fois. La première piste à un petit quelque chose qui vous prend aux tripes et ne vous laisse pas indifférent.
Avec la piste d’introduction, on sait qu’on est dans de la production léchée, puissante, ciselée. Ça dépote vraiment.
Ce que j’ai apprécié dès la première écoute, c’est la transition presque inaudible entre les deux premières pistes, comme si elles constituaient à l’origine un seul titre, mais qu’il a été divisé ainsi pour des raisons techniques.
Les deux premiers titres se complètent très bien sur le plan général. Ce qui me laisse à penser que mon hypothèse n’est pas complètement fausse 😀
Le groupe sait aussi bien apporter de la vitesse et de la précipitation dans ses titres propice à du headbang ou encore un calme des plus trompeurs, comme avec « Evasion » qui sait mélanger les deux à la perfection.
Le groupe sait aussi se débrouiller avec des pistes uniquement acoustique d’un calme incroyable. Comme le classique « slow » de tout album metal qui se respecte… Les traditions, il faut savoir les respecter, non ?
Vous connaissez la célèbre scène du chaperon rouge entre le loup et la fillette. Si le calme de la piste précédente était bien présent pour une chose, c’est pour introduire une piste qui l’est largement moins, et qui est une de mes préférées de l’album « The Heresiarch ». Qui reproduit le schéma de la piste divisée en deux avec la transition presque impeccable avec le titre suivant « Bursting Chaos ».
Cet album n’a que peu de faiblesses, ce qui est agréable à dénoter. Une des pistes qui me parle le moins, c’est l’avant-dernière, « Dark Fates ». Sinon, c’est du tout bon, cet album. Du moins pour les personnes qui apprécient le metal 😀
Note : si vous achetez l’album – en numérique et dans le livret officiel ? – il y a une surprise culinaire qui vous attend 😉
Passons donc au deuxième album, celui de Todesbonden. Je l’ai trouvé sur bandcamp par pur hasard. Alors que j’avais écouté pour la trente-cinquième fois « Blackwater Park » d’Opeth, je me suis demandé sur quoi je pourrais bien tomber en utilisant le mot clé « Opeth » dans le moteur de recherche du site.
Parmi les résultats, la pochette du premier LP du groupe nord américain Todesbonden m’a attiré l’oeil. Ici, on a droit à un mélange de world music, de doom metal, et de chants lyriques. Je dois dire qu’avoir vu le mot clé « Dead Can Dance » sur la fiche de l’album m’a donné envie d’écouter l’album sorti en 2008. Oui, ça date un brin 🙂
Avec presque 56 minutes et 11 pistes au compteur, on est sûr d’avoir des pistes qui rentrent directement dans le vif du sujet. Ce qui est le cas avec la piste d’introduction qui donne une idée de qui attend l’auditeur par la suite.
Les influences world music se font entendre dès la deuxième piste « Surya Namaskara ». Mélange un peu explosif mais qui se révèle être un pur plaisir auditif.
Comme pour l’album de Moreor dont j’ai parlé en novembre 2015, le metal et le lyrique arrive à se marier à merveille. J’en prend pour preuve dans cet album des pistes comme « Trianon », « Fading Empire », « Ghost of the Crescent Moon » ou encore « Sailing Alone ».
On a aussi droit à des pistes purement acoustiques, comme « Aengus Óg Fiddle » ou « Follow My Tears » qui apporte une influence supplémentaire, la folk. Cela donne l’impression d’être en face d’un album qui ressemble à une matriochka, ces poupées russes qui s’emboitent les unes dans les autres.
C’est un album varié, qui sait manier du léger, puis du plus lourd à la suite. Cela permet d’avoir une surprise au tournant. Ce qui n’est pas plus mal !
Inutile de préciser que j’ai dû, une nouvelle fois, museler ma carte bleue, car elle voulait vraiment me mordre cette fois. Pour avoir une copie physique de l’album de Todesbonden, j’ai dû passer par un site tiers. Dommage, j’aurai bien aimé donner l’argent directement au groupe.
J’aime la musique sous toutes ses formes, sauf les productions commerciales actuelles qui tels les derniers ordinateurs à la pomme ou les tablettes tactiles sont du prêt à consommer, donc du prêt à jeter. Autant dire que j’ai été par deux fois agréablement surpris et que je ne puis que remercier la sérépendité… Sauf pour mes finances 🙁