J’ai pu connaître le groupe Oneironaught et son premier album, après avoir été contacté par un de ses membres pour me faire découvrir la vidéo d’un des titres, « Sludgery ». J’ai vite accroché et j’ai pu écouter par la suite l’ensemble de l’album, sorti début décembre 2013 sur la page Bandcamp du groupe.
La page bandcamp du groupe précise que leurs influences sont multiples : rock progressif, avec des influences psychédéliques, metal et classique. Autant dire, que du beau linge. C’est comme si on prenait ensemble Pink Floyd, King Crimson, Opeth, avec du bon vieux rock « classique ». Du moins dans l’esprit.
L’album dure 41 minutes environ, les pistes sont assez longues, loin des 3 minutes formatées par le passage en radio. La plus courte fait 3 minutes 49, la plus longue, la dernière fait plus de 11 minutes.
La première piste « The Schillinger Escape Plan » a une introduction d’une dizaine de seconde à la Pink Floyd, suivi par des riffs plus lourd, typique du metal, mais sans jamais tomber dans les guitares ultra-saturées qui cache souvent le manque d’inspiration. Ce qui est bien, c’est que cette piste reste assez légère, très rythmique.
« Ace High », piste la plus courte avec seulement 3 minutes 49 au compteur, est clairement d’inspiration psychédélique, avec une introduction à l’orgue digne encore des Pink Floyd ou de King Crimson sur leur premier album. Le dialogue entre la basse et la guitare dans le morceau est intéressant à écouter.
Arrive ensuite la piste qui m’a fait découvrir le groupe, « The Sludgery ». Ici les influence progressives du groupe se font sentir dès l’introduction. La montée en puissance est assez rapide, et on sent les influnces metal à la Opeth du groupe qui se font sentir. Tous les instruments semblent dialoguer entre eux, se motivant les uns les autres tout au long de la piste. La fin de la piste est assez amusante, je vous laisse la découvrir 😉
Ce qui est bien dans cet album, c’est l’alternance des pistes progressives, recherchées, travaillées à l’extrème, avec des morceaux plus court, comme si le groupe cherchait à libérer son inspiration par des pistes moins alambiquées, plus directes.
« World 8-4 » qui suit « The Sludgery » confirme cette idée. Le morceau est plus direct, avec un rythme qui fait penser à celui des titres de jazz. Mais toujours le coté metal qui arrive. Je me demande s’il existe du jazz-metal, tiens 🙂
« Your Body is Responding Incredibly Well (to the Pregnancy) » commence par une introduction au piano, longue et douce. Le morceau est un des plus léger de l’album pour sa première partie. Il aurait pu trouver sa place sans problème sur un album de rock progressif des années 1970. La deuxième moitié est largement plus teinté metal, la montée en puissance étant vraiment régulière. Et il se termine avec un peu d’orgue…
L’avant-dernier morceau « Emerald City » est une mise en bouche. Avec un morceau inspiré jazz-rock, puis alternant les phases de guitare claire et un peu plus lourde, on sent que le groupe veut préparer l’auditeur pour la claque qu’est le dernier titre de l’album, « Palace of The Beast ». D’ailleurs sur l’avant-dernière piste, c’est le seul moment où on l’a droit à quelques secondes avec du chant 🙂
La dernière piste « Palace of The Beast » est surement la plus metal progressive de tout l’album. Et progressive, c’est peu que de le dire avec, plus de 11 minutes au compteur. Elle termine en beauté un album qui sait prendre soin de l’auditeur.
Si vous aimez le métal, le rock progressif, avec un peu de psychédélique, écoutez donc cet album. Après, c’est à vous de voir !
Amusant, la pochette représente un casque issue d’une armure dans le jeu Mass Effect…
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