Quand on pense album de musique instrumentale, on retrouve le piano comme instrument de prédilection dans 80% des cas.
La guitare acoustique est moins souvent présente, et c’est dommage. Camille Feral propose un album de ses créations avec d’autres musiciens, à la guitare acoustique comme instrument principal, qui nous plonge vers la fin du 18ième siècle, début du 19ième pour les mélodies, pour une partie des titres.
Avec parfois des bascules plus prononcées dans le temps, aussi bien dans le passé que dans le futur 😉
L’album en question s’appelle « Les Fantomes Courtois » et propose sur sa pochette un tableau sorti de l’époque pré-révolutionnaire pour l’apparence. L’album est sous licence Creative Commons CC-BY-NC-SA.
Dès le premier titre, on est dans cette ambiance d’une époque révolue, douce, classique, et on se demande presque si on ne pourrait pas croiser François-Marie Arouet au coin d’une rue.
Un peu plus tard, comme sur la troisième piste, on est dans une ambiance plus « jazzy », avec l’utilisation d’un saxophone, à moins que mes oreilles ne me joue des tours.
Les pistes sont variées, comme « Ballade au Liémone » ou encore « Pensando en ti » qui sont très classiques dans leurs compositions. Et la guitare électrique s’invite aussi, comme dans la piste « Avant l’accomplissement » ou avec « La demoiselle ».
Le titre éponyme nous plonge un peu plus loin dans le temps, et en fermant les yeux, je me vois à la cours de François 1er ou d’Henri II.
Il y a des pistes un peu « détonnante » avec le reste de l’album, comme « Papeilloo » qui surprend au premier abord, mais qui est intéressante au final.
La piste « Bénédiction » avec ses violons et violoncelles m’a vraiment fait passer des frissons dans le dos. Et on arrive à des musiques typiquement « rock » avec « L’épuisement allègre ».
Ce qui surprend au premier abord, surtout vu que les morceaux qui précèdent sont vraiment plus doux.
Même si l’album est principalement acoustique, des voix s’invitent, aussi bien pour faire un choeur comme dans « Avant l’accomplissement » ou pour réciter un texte de Victor Hugo (comme dans la piste « Le pas d’arme du Roi Jean ») même si je ne suis pas un grand adorateur de la voix utilisée.
L’album est disponible sur le site personnel de Camille Feral, que sur sa page Bandcamp.
Inutile de vous le dire, j’ai bien aimé l’album, même si certaines pistes sont à mon goût plus « faibles » que d’autres. Mais les goûts et les couleurs, hein 😀