Je sais, j’avais dit que je mettrais le blog en pause jusqu’à début décembre, mais je profite de ce week-end pour poster un article que je considère comme important. Et je pense que je posterais quelques articles durant les week-end, le reste du temps étant consacré à ma formation professionnelle entamée récemment 🙂
Dans un article d’OsNews, on apprend que Barnes & Noble a été attaqués par Microsoft pour viol de brevets logiciels, car utilisant Androïd pour faire fonctionner ses appareils à interfaces tactiles.
Décidé à ne pas cracher au bassinet, Barnes & Noble contre-attaque et publie la liste des brevets prétendument violés, en balançant au passage des preuves d’invalidités des dits brevets, pour cause de « prior art », qu’on peut traduire par « art antérieur », en clair, des fonctionnalités déjà connues et appliquées avant le dépot et l’acceptation du brevet.
Et pour 5 brevets cités, près de 40 pages de liens et de brevets antérieurs sont listés…
On peut aisément jeter un oeil à la liste des brevets sur l’USPTO. Et on tombe des nues, car c’est du grand n’importe quoi. Pour ne pas dire pire…
Le premier, c’est le 5,778,372 : Remote retrieval and display management of electronic document with incorporated images = « Récupération à distance et gestion de l’affichage des documents électroniques avec des images incorporées » (déposé en 1996, accepté en 1998)
En gros, c’est la possibilité d’afficher des images et des pages web… Pas besoin de commenter…
Ensuite vient le 5,889,522 : System provided child window controls = « Le système produit des controles de fenêtres enfants ». (déposé en 1994, accepté en 1999)
Ce qui est en gros à la base de tout système graphique depuis au moins… le premier MacOS de 1984 !
Continuons avec le 6,339,780 : État de chargement dans un navigateur hypermédia
ayant une surface d’affichage limitée disponible (déposé en 1997, accepté en 2002)
En gros, si on en lit la description : une image d’attente avant que le contenu soit complètement chargé, le tout dans un affichage réduit.
Autant dire que cela remonte à l’époque des premiers navigateurs, Netscape 1.0 sorti en 1994 et Internet Explorer 1.0 étant sorti vers… 1995 ! Et en 1995, les 15 pouces c’était vraiment le haut de gamme en matière d’écran 🙂
Un autre ? Le 6,891,551 : Selection handles in editing electronic documents = Des poignées de sélection dans l’édition de documents électroniques (déposé en 2001, accepté en 2005).
Barnes & Nobles dans leur document concernant ce brevet prenne comme première référence d’antériorité le manuel d’utilisation d’une vieille machine grande-bretonne, l’Acorn A5000… qui ne date que de 1991 !
Le dernier brevet cité, c’est le 6,957,233 : La méthode et l’appareil pour capturer et faire des annotations pour le contenu électronique non-modifiable… (déposé en 1999 accepté en 2005)
En gros, ce que propose adobe avec son lecteur de pdf depuis le début de la série… C’est d’ailleurs parmis les premiers exemples donnés dans le document de Barnes & Noble pour faire invalider ce brevet.
Y a pas à dire, les brevets logiciels, c’est un frein à l’innovation et un outil à faire des procès sans fin…