Je vais essayer – chaque dimanche de cet été – de parler de vieux jeux – aussi bien sur PC que sur d’autres plateformes – qui ont marqué ma mémoire de geek.
Pour commencer sur les chapeaux de roues, parlons de Quake 2 et de ses deux extensions officielles, « The Reckoning » et « Ground Zero« . Sorti en 1997 – 1998.
Pour tout dire, j’ai eu envie de faire cet article suite à l’empaquetage pour Archlinux du code source corrigé par Yamagi de Quake 2, de « The Reckoning » et de « Ground Zero » que j’ai effectué. Si vous utilisez ArchLinux, il vous suffira d’utiliser yaourt pour récupérer les paquets en question.
Mais trève de digression, revenons au sujet principal.
1997 : un an après la sortie d’un des premiers jeux en vrai 3D (Quake premier du nom qui sera surement l’objet d’un autre article), Id Software remet le couvert avec une version améliorée du moteur de Quake. En effet, pour l’époque le moteur est révolutionnaire :
- Source de lumières colorées
- Objets rotatifs
- Objets qu’on peut détruire
- Support du rendu matériel – OpenGL – en complément du mode logiciel
Ah, la grande époque des cartes 3dfx / 3dfx2 😉
Quake 2 avec Yamagi Quake 2 |
Sur le plan du scénario, on incarne un marine du nom de code « Bitterman » qui fait partie d’une opération de « vengeance » contre une puissance extra-terrestre – les stroggs – qui a attaqué la Terre. Opération malheureusement connue des dits stroggs. Seul survivant – comme d’habitude – vous devrez vous frayer votre chemin au milieu des installations militaires, des prisons, des laboratoires, détruire le « Big Gun » (une arme de DCA), détruire le « générateur de trou noir » et enfin, après un passage dans le palai « impérial » régler son compte au « chef », le Makron.
Constitué d’une trentaine de niveaux, regroupé en plusieurs unités – principe déjà utilisé par le jeu Hexen 2 – il y aura plusieurs sous-objectifs à remplir.
Le point noir : on se perd facilement, car les couloirs se ressemblent. Sans oublier qu’il n’y a presque aucun niveau en extérieur. Cependant, l’architecture est soignée, même si on est loin du réalisme des jeux actuels.
Ce n’est pas simple « on tire à tout va, on prend la clé, on ouvre la porte ». Il y a des parties scriptées, mais aussi un humour « noir » assez constant : ne serait-ce que les suppliques des marines capturés, ou encore un easter-egg fameux : la possibilité de prendre la tête d’un des codeurs d’ID comme objet.
Voici des instructions rapide pour y accéder.
Dans le niveau « Upper Palace », il faut descendre jusqu’à une espèce de mine. Il y a une pièce dont la couleur est jaune. Il y a un petit passage rempli de matière verdatre. Un bouton est visible près du bord. Il faut l’activer en passant dessus, puis en utilisant la combinaison de protection, plonger dans la matière verdatre et avancer. On finit par entrer dans une pièce qui est un hommage à Doom… Et une tête peut être prise en cassant la vitre qui la protège.
Il y a aussi le « Hall of Fame » à la fin du dernier niveau, bien planqué au dessous du boss quand on a réussi à le vaincre…
La durée de vie d’une partie est d’environ 6 à 8 heures. Ce qui est déjà pas si mal. Il faut se rappeller que quand Quake 2 est sorti, les processeurs courant était du genre Pentium de 133 Mhz à 200 Mhz sous Microsoft Windows 95 😉
Le premier Mission Pack, « The Reckoning » est l’oeuvre de Xatrix.
Contrairement aux extensions de Quake, cette extension parle d’un autre soldat connu sous le nom de Joker sur une autre planète Strogg. Alors qu’il s’apprête à attaquer, une astéroide touche son vaisseau de transport, et le voila obligé de se poser en catastrophe.
Quake 2 Mission Pack 1 : The Reckoning |
Votre but est d’infiltrer une cité alien et de régler leur compte aux stroggs. Cette fois, les décors en extérieurs sont légions. Autant dire que cela compense fortement avec le coté claustrophobe du jeu officiel. Même si l’on échappe pas aux décors militaires, c’est tout de même plus varié.
Il y a une ou deux séquences où le temps est compté sous peine de perdre la partie. Ce qui donne un petit challenge supplémentaire.
L’autre point positif, c’est que les tous derniers niveaux sont en apesanteur. Ce qui donne un petit coté marrant au jeu. Le boss de fin est un autre makron, ce qui est dommage. Car on aurait apprécier un boss différent pour une fois.
Doté d’une quinzaine de niveaux, cette extension a une durée de vie de 3 à 4 heures. Dommage que les niveaux en extérieurs soit aussi labyrinthiques 🙁
Le deuxième Mission Pack, « Ground Zero » est l’oeuvre de Rogue.
Et c’est Rogue qui a développé la suite « officielle » de Quake 2, alias Quake 4.
Quake 2 Mission Pack 2 Ground Zero |
A la suite de la destruction du « Big Gun », les stroggs ont mis au point une nouvelle arme le « Gravity Well » (puits de la gravité) que vous avez pour mission de détruire.
Autant le Mission Pack 1 est en plein air, autant le Mission Pack 2 est déconseillé aux claustrophobes : des mines à foisons, des zones de bases militaires…
Et comme si ce Mission Pack n’était pas assez dur, il y a des zones scriptées où le temps proposé est parfois très limité… Ce n’est pas pour autant une extension à rejeter.
Surtout qu’une arme rappelle un certain Doom : une tronçonneuse… 🙂
Bon point pour cette extension, lorsqu’on arrive à la fin, le boss est différent. La « Black Widow » (veuve noire) n’est autre qu’une sorte de Cyberdémon (tiens encore Doom ?) féminisé…
Doté d’une quinzaine de niveaux, cette extension a une durée de vie de 3 à 4 heures lui aussi. Dommage cependant que les niveaux soient autant fermés 🙁