Sur ce blog, et aussi sur sur le forum d’Ubuntu-fr.org, les « pro-firefox » et « pro-opera » se déchire à coup de messages assassins.
Mais – même si je considère que développer un logiciel fermé est une hérésie de nos jours – les « fans » des deux logiciels feraient mieux de s’allier pour tirer vers le haut la toile.
Car Opera et Firefox visent deux publics différents.
Le premier public, que j’appellerais les « tout-en-unistes ». C’est le public que vise Opera. Les personnes de cette catégorie veulent trouver un maximum de fonctionnalités dans un seul logiciel. Opera, en plus de la navigation (même si par le passé Opera a été étrillé pour son support du langage javascript), un client courrier, un client de lecture de flux RSS, un client IRC, un client bittorrent.
C’est un peu comme Emacs, éditeur de texte auquel il ne manque plus qu’un gestionnaire de cafetière 😉
L’autre public, que j’appellerais les « minimalisto-extensionnistes », est le coeur de cible de Firefox. Au contraire d’Opera, il pense qu’un navigateur doit se concentrer sur le rendu des pages web, et qu’il doit être extensible selon la volonté de l’utilisateur.
Dans le monde des éditeurs de texte, ce serait le fan de VI(m). En clair, un outil pour une fonction, fonction qui doit être effectuée le mieux possible.
Il est vrai que Firefox est légèrement plus lent au lancement qu’Opera (à cause de l’interface en XUL), mais sur le plan du rendu, les deux navigateurs étant franchement à égalité sur le plan de la qualité et du support des normes définies par le W3C.
Fan de logiciel libre, je préfère autant rester le plus libre possible, ne sacrifiant ce crédo que pour l’émulateur de PC (VMWare server) et le pilote Nvidia, car le pilote nouveau n’est pas franchement au point 🙁