Spiral Frog ? Un échec dans le concept même !

Spiral Frog est un service de musique en ligne gratuite contre publicité obligatoire. Jusque là, pas trop de problème, surtout que le but est de combattre le copie illégale effectuée via le P2P (comme celle de la grande époque de la cassette stéréo).

Mais cela se gate quand on connait les fichiers proposés dixit PcInpact :

  1. WMA 128 Kbits… Que dire ?
  2. DRM empéchant la gravure du morceau récupéré.

Donc ce site mets à la poubelle le support d’un des principaux lecteurs numériques (vous savez, ce que qui commence par iP…), envoie les utilisateurs de linux, de Mac et les personnes voulant de la musique d’une minimum de qualité…

Autant dire que ce site sera surement un sacré fiasco, et ce pour une raison : on prend l’utilisateur final pour un voleur en puissance et pour un con de première catégorie.

Ah, les inutiles DRMs… Ou comment la (liberticide ?) loi DADVSI perd tout argument technique…

Lu via le site de Tristan Nitot, un article qui met à mal les DRMs en montrant leur complète inutilité sur le plan pratique.

Cet articles parlent des principales DRMs (MTP en jargon français de la loi DADVSI) et de leur courte durée d'(in)efficacité.

En gros : CSS, le système de protection des DVDs vidéos, pondu en 1996, cassé en 1999, juste quand le marché du DVD se développait pour de bon…

Fairplay, le DRM d’iTunes. Cassé en 2006, et continuellement cassé malgré les correctifs apportés par Apple, même avec la génération 7 d’iTunes…

AACS, le DRMs des DVD Haute Définition : cassé aussi, peu de temps après la mise sur le marché des premiers DVD Haute Définition…

Et dans cet article, on parle aussi du DRM Windows Media, et surtout les CD espion de chez Sony BMG

Il est vrai que l’utilisateur est par définition un petit salopard de pirate en puissance… 🙂

J’ai fait quelque chose « d’illégal » aujourd’hui ;)

Oui, j’ai osé utiliser un client Bittorrent pour faire un téléchargement… Celui de l’image ISO du DVD de la Gentoo 2007.0 pour AMD64, dont le lien est disponible sur cette page.

🙂

Pourquoi je dis cela ? Tout simplement que le fichage automatisé des flux de logiciels de pair-à-pair sera peut-être de nouveau autorisé, après un véto de la CNIL lors d’une première tentative d’imposition de cette mesure.

Rappel des faits. En 2005, différentes sociétés de producteurs emmenées par la SCPP sollicitent l’approbation de la Cnil concernant la mise en place, par des prestataires privés, de dispositifs automatisés de surveillance des réseaux P2P chargés de relever l’adresse IP des machines échangeant des fichiers illégaux. Cette adresse aurait ensuite été utilisée pour retrouver le propriétaire de la machine et lui faire parvenir un message d’avertissement, avant d’entamer des poursuites en justice en cas de récidive.

Ce système, désigné sous le nom de « riposte graduée », est alors rejeté par la Cnil. Chargée de la protection des libertés individuelles, celle-ci estime que les dispositifs présentés ne sont pas « proportionnés à la finalité poursuivie » et dénonce la volonté des sociétés de producteurs de se constituer juge et partie, en déterminant elles-mêmes les modalités de la riposte graduée. Dans sa décision du 18 octobre 2005, elle précise en outre que « l’envoi de messages pédagogiques pour le compte de tiers ne fait pas partie des cas de figure où les fournisseurs d’accès à internet sont autorisés à conserver les données de connexions des internautes ».

Le Conseil d’Etat, plus haute autorité administrative, ne désavoue pas la Cnil sur ce dernier point, mais il annule toutefois sa décision. Selon lui, le volume d’internautes qui utilisent les réseaux P2P à des fins illégales justifie largement l’emploi d’un dispositif de surveillance automatisée qui n’aurait rien de « disproportionné ».
[…]
Même son de cloche du côté de la Sacem (2) et de la SDRM (3), qui « se réjouissent de l’arrêt rendu le 23 mai 2007 par le Conseil d’Etat » et expriment leur désir de « développer des relations positives avec la CNIL afin de favoriser la lutte contre les échanges illicites dans le respect des libertés individuelles et de la protection de la vie privée ».

A charge maintenant pour les sociétés civiles de producteurs de présenter un nouvau dossier à la Cnil, dans lequel elles ne manqueront pas de rappeler que l’autorisation de surveiller les réseaux avait été accordée au Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs. De son coté, la Cnil devra tenir compte de la décision du Conseil d’Etat.

Simple question : combien va couter en place et en disque dur le stockage des informations récoltées ?!

J’ai la rate qui s’dilate, le foie qui est pas droit…

Et comme je n’aurais pas ou peu accès à un ordinateur durant presque tout le week-end, j’en profite pour me lancer dans ma vrac’attitude…

Voila, le logiciel libre vient de mourir en France. Ainsi que la liberté de choix numérique.

Grâce à une loi liberticide, inacceptable et inapplicable.

Cela prouve à quel point la France n’est plus une démocratie, mais un pays qui est à la botte des majors du disque (Vivendi Universal, Sony BMG, etc…). Il est désormais interdit d’utiliser tout logiciel libre, car il ne possède pas de DRM (encore appellée MTP).

Même si les DRM ont fait la preuve que c’est une merde sans nom qui n’emmerdera que les acheteurs honnêtes !

On pourra être condamné à 3 ans de prison et 300 000 euros d’amende pour simplement permettre de transférer un morceau acheté sur iTunes sur un baladeur numérique autre que l’iPod. Ou encore, pour utiliser un logiciel d’échange de pair-à-pair pour récupérer une image ISO d’une distribution linux, d’un film libre (comme Elephant’s Dream). Ou encore de copier un CD sur son disque dur et en copier les morceaux sur un baladeur numérique « MP3 ».

Bref, maintenant, vous serez dans l’illégalité si vous lisez un DVD sur un PC équipé d’un système Linux. Vous n’aurez plus qu’un droit : fermer votre gueule et payer, même pour de la merde facturée hors de prix.

On peut voir que le gouvernement français est terriblement courageux : faire voter un texte de loi le dernier jour d’une session parlementaire. C’est vraiment du « courage fuyons ».

Je ne dirais qu’une chose : J’AI HONTE D’ÊTRE FRANÇAIS CE SOIR.