Lu sur un journal hébergé par « Da Linux French Page » par rapport à une licence globale pour télécharger de la musique via le p2p :
« – « C’est un recul par rapport à Beaumarchais », créateur du droit d’auteur en 1791 (Maxime Le Forestier).
– « Si ma musique devient gratuite, alors je demande aux représentants de l’Etat qui travaillent pour le bien public de le faire gratuitement » (Michel Sardou).
– « Cet amendement nous renvoie à une époque ancienne que je croyais ne plus devoir exister, où les auteurs et les artistes étaient dépossédés de leurs droits contre une rémunération symbolique dérisoire » (Roberto Alagna).
– « Cet amendement est la négation de la valeur de la culture » (Francis Cabrel).
– « Le peer reste à venir » (Pascal Obispo).
– « Tout travail mérite salaire sauf le travail artistique, des millions de rmistes dans cinq ans, merci messieurs les députés » (Philippe Lavil).
– « Je suis pour l’exception pour la copie privée, mais contre le pillage de mon travail pour deux kopeks » (Joey Starr).
– « Cette loi est irresponsable et démagogique, en prétendant défendre les artistes et en prenant la parole en leur nom, on organise leur mise à mort » (Alain Chamfort). »
Il faut noter que la plupart des personnes listées ici sont souvent des artistes qui vendent des milliers, voire des millions d’exemplaires de chacun de leurs albums…
En faisant des recherches dans ma musithèque iTunes, parmis les pauvres plaignants ci dessus, je n’ai que des albums de Maxime Le Forestier (4 albums), 3 achetés dans le commerce, et un sur iTunes…
Une version plus complète de cette nouvelle étant disponible soit ici ou encore ici
D’ailleurs le deuxième article a des passages croustillants :
« Réponse du berger à la bergère : un peu plus tard dans la soirée, la Société de perception et de distribution des droits des artistes-interprètes de la musique et de la danse (SPEDIDAM) a affirmé avoir recueilli les signatures de 13.500 artistes-interprètes au profit d’un texte en faveur de l’instauration d’une « licence globale optionnelle » pour légaliser les échanges non commerciaux sur internet. « Parmi les signataires figurent des artistes réputés », a affirmé Lionel Thoumyre, responsable des nouvelles techniques à la SPEDIDAM. Mais ces signataires « préfèrent rester anonymes, par crainte de représailles de la part de leurs maisons de disques », a-t-il déclaré, indiquant que la validité de la pétition avait été « constatée par huissier ». »
13 500 artistes… La plus grosse partie, ceux qui ne vivent pas de leurs arts. Mais peut-on plaindre des Pascal Obispo (auteur, compositeur, interprète), des Michel Sardou (30 ou 40 ans de carrière), etc… ?
D’ailleurs, on voit que les majors auprès desquelles ils travaillent ne leur ont pas fait lire un certain rapport qui prouvent que les propos des dites majors sont des mensonges éhontés…
« […]
« Les internautes ne considèrent pas que tout doit être gratuit », assure-t-il en s’appuyant sur l’étude, selon laquelle les internautes seraient prêts à débourser 6,66 euros par mois pour télécharger librement de la musique, en plus d’un abonnement de 20 euros à un fournisseur d’accès. Pour les films, ils donneraient 8,44 euros.
[…]
D’autres sondages, dont un d’Ipsos, avaient déjà mis en évidence l’existence d’un marché. Cette dernière étude va plus loin, en démontrant, selon ses auteurs, que le fait de copier illégalement de la musique ou des films sur les réseaux peer-to-peer (d’un particulier à un autre particulier) n’a pas d’effet – ni positif, ni négatif – sur les ventes de CD et de DVD. Plus encore, il semble qu’en attaquant en justice les gros copieurs, les producteurs s’en prennent sans le savoir à leurs plus gros acheteurs.
[…]
Reste que cette étude, selon ses auteurs, n’a pas d’équivalent en France et en Europe. « Comment peut-on légiférer sur un tel manque de certitudes, sur des idées reçues ? « , s’est d’ailleurs inquiété Fabrice Rochelandet, maître de conférence à Paris-XI. « On peut s’étonner que ce travail n’ait pas été réalisé au sein du Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique », a estimé pour sa part, Alain Bazot. « Le ministère de la Culture paraît rester sourd aux résultats de cette recherche (pourtant financée par le ministère de la Recherche, ndlr), assure Julien Dourgnon. Tout les arguments venant du côté de la demande, des internautes, ne passent pas au ministère de la Culture qui semble n’envisager cette question que sous le prisme des ayants droit. » Ce qui est certain, prédit déjà Alain Bazot, c’est que la loi sur le droit d’auteur ne va pas clore le débat ». »
Il est bien connu – et les Majors le savent très bien – que plus un mensonge est gros, mieux il passe…