Hier soir, j’ai – comme tout les mercredi – ou presque – allumer mon décodeur TNT et enclenché le canal 7. Et je suis tombé sur l’excellent documentaire allemand (mais sans aucun parti-pris mis à part la démonstration de l’entêtement de Falkhenhayn) sur la Bataille de Verdun.
Où comment entre février et décembre 1916, plus de 220 000 soldats des deux cotés perdirent la vie pour obtenir aucun changement – ou presque – sur la ligne de front.
220 000 morts. Cela peut paraitre abstrait. Mais si on rajoute les blessés, on arrive au chiffre de plus de 600 000 victimes, si on additionne les deux camps en présence.
220 000 morts ? Trois fois le nombre de victimes direct du bombardement d’Hiroshima le 6 août 1945. 44 fois le nombre de victimes de l’insécurité routière en France. 70 fois les attentats du 11 septembre 2001 (dont on va bientôt nous gaver jusqu’à ce qu’on en vomisse d’écoeurement).
Le plus terrible ? Que 220 000 personnes soient mortes dans des conditions atroces pour un conflit que la plupart ne comprenait pas. Qu’y avait-il à comprendre du premier conflit mondial ? Que c’était une guerre suicide pour l’Europe ? Qu’elle n’a servit à rien dans un premier temps ? Qu’elle était l’expression d’un nationalisme exacerbée dans tous les pays au début du conflit ?
En tout cas, c’est surement le plus bel exemple de boucherie inutile, Verdun en étant son expression la plus parfaite.