Vieux Geek, épisode 305 : ah, la bonne vieille époque de la protection des jeux par codes…

Un épisode de la série vieux geek un peu spécial, car je vais évoquer la course à l’armement contre les copies illicites de jeux vidéos. C’est un sujet brûlant depuis les premiers jeux vidéos.

Au tout début, les jeux étaient proposés sur cartouches, donc la copie illicite, on s’en fichait un peu. À partir de 1977 et de la trinité informatique (Commodore Pet, Apple II et TRS 80), les jeux devinrent disponibles en cassettes.

Autant dire que la copie était facilitée. Il suffisait d’avoir une chaîne hifi avec deux emplacements pour les lecteurs de cassettes. Dans un emplacement, on mettait la cassette d’origine, dans l’autre une cassette vierge et on lançait la copie.

Une demi-douzaine d’années plus tard, c’était au tour des disquettes d’être copiées. Bien entendu, les développeurs de jeux se débrouillèrent pour rendre les copies complexes voirent impossibles. Tant pis si cela déréglait des lecteurs de disquettes, ça évitait la copie.

Bien évidemment, il suffisait de quelques jours, voire de quelques semaines pour la protection contre la copie saute. Des studios comme FTL, à l’origine de « Dungeon Master » protège la disquette du jeu contre la copie, puis rajoute des bugs qui tuent la jouabilité sur une copie illicite.

Je vous renvoie à l’excellente vidéo de Modern Vintage Gamer sur ce sujet.

Il y avait d’autres méthodes plus physiques, comme l’utilisation d’un texte précis fourni avec le manuel. Par exemple, « The Pawn », un jeu d’aventure textuel proposé sur Atari 8 bits, Atari ST, Commodore 64, Apple II (entre autres) par Magnetic Scrolls proposait au bout d’une centaine de commandes entrées de taper un mot en provenance d’un petit roman fourni avec le jeu d’une cinquantaine de pages.

Vous aviez trois essais… En cas de triple échec, le jeu se bloquait et s’était terminé. Vous deviez reprendre à la sauvegarde la plus récente possible.

La version Atari 8 bits de la protection :

La version Commodore 64 :

Cette protection n’était pas des plus solides, et des groupes de cracker trouvait le code incriminé et le désactivait.

Pour contrer la photocopie des manuels, des papiers de couleurs étaient utilisés. Ensuite, il y eut des roues permettant de composer différentes réponses en fonction des réglages, ou encore l’infâme lenslok, une espèce de loupe que l’on devait appliquer sur un dessin affiché sur votre écran de télévision.

Une nouvelle fois, je vous invite à découvrir cette vidéo de Modern Vintage Gamer.

Après, il y a eu les CD-ROM qui ont été difficiles à copier. Jusqu’à ces monstruosités de DRMs qui imposent même pour un jeu en local d’être connecté à Internet. C’est ce qui tua la franchise SimCity en 2013.

https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-tech/20130319.RUE4987/la-nouvelle-version-de-simcity-jeu-culte-lynchee-par-les-joueurs.html

Mais au final, qui est ennuyé par les dites protections sur la copie ? Les personnes qui sortent le porte-monnaie… L’industrie vidéo-ludique aurait besoin de comprendre que faciliter le transit intestinal de sa clientèle, ce n’est pas le mieux qui puisse arriver.

6 réflexions sur « Vieux Geek, épisode 305 : ah, la bonne vieille époque de la protection des jeux par codes… »

  1. Les clefs de CDs ahh cette grosse époque de crack 😄

    Je me demande si le site serial existe encore avec ses clef et ses patch qui remplace l’icône du jeux par le leur qui faisait un NO-CD

  2. http://www.serials.ws, oui c’était un grand classique à l’époque avec les keygen sur fond de chiptune 🙂.

    Maintenant la distribution des contenus à bien changée, comme nous sommes dotés de connexions internet permanente, la plupart des éditeurs de jeux imposent d’être connectés.

    Il y a aussi des systèmes d’abonnement pour profiter d’une collection de jeux à un tarif mensuel, qui fait qu’au final entre prendre le risque de se faire infecter par un cheval de Troie potentiellement incrusté dans un logiciel de piratage, et payer quelques euros de temps en temps, je préfère la deuxième option.

  3. Sur amstrad CPC il y avait discologie ce truc était capable de copier n’importe quelle disquette même les formats les plus exotiques, presque rien ne lui résistait.

    Il failiat opter pour une duplication physique et non standard (copie de fichier)

      1. Lorsque j’ai acheté mon premier PC c’est la première chose que j’ai cherché (logiciel qui faisait la même chose) et je ne l’est pas trouvé.

        Puis j’ai découvert les joies de l’informatique « du vrai l’an 2000-2001 » et ses stupidiciels pour rester poli.

        la suite passage sous linux (première distrib mandrake 8.2 c’était la seule a faire fonctionner le modem speedtuch, le truc tout vert) et enfin un autre monde.

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